Le Consortium du Jambon de Bayonne poursuit sa stratégie RSE - Premium

Le Consortium du Jambon de Bayonne poursuit son engagement. Fondé en 1991, il réunit tous les acteurs de la filière Jambon de Bayonne sur le grand Sud-Ouest : 740 élevages, 36 fabricants, 29 ateliers d’abattages, 27 salaisonniers, et 1 seul sel. Aujourd’hui, tous les acteurs de la filière se penchent vers l’avenir, à savoir la communication externe de leurs actions. Des actions lancées dès la fin des années 90. En effet, le Consortium du Jambon de Bayonne avait porté le dossier de la création d’une indication géographique protégée, et l’avait obtenu en 1998. Un premier pas qui a lancé le reste de la démarche RSE. « On s’est demandé comment mettre en avant les éleveurs, et comment évoluer » se souvient Isabelle Chalan, directrice du consortium. « Le président de l’époque avait alors décidé de lancer une RSE filière ». Le départ lancé, le consortium a donc créé des indicateurs pour progresser sur le champ de la RSE. Avec une implication de tous les acteurs, dans des degrés et des formes différentes. « Ça n’a pas été simple, » concède la directrice. « Ça s’est fait petit à petit ». Parmi les points de fierté, l’engagement ISO 26000 délivré par l’AFNOR qui encadre la responsabilité sociétale des entreprises. Avec des évaluations régulières. « L’important pour nous, c’est que les notes progressent, » souligne la directrice. Par ailleurs, la filière a également adhéré à la démarche « Demain le porc » un engagement global de la filière porcine dans une démarche responsable.Bilan du cycle 2023-2025 2025 marque en fait la fin d’un cycle en matière d’engagement RSE pour la filière dont la stratégie courait sur 2023-2025. Ainsi, les différents métiers sont engagés également. Un cercle vertueux a été mis en place pour par exemple valoriser le lisier dans les exploitations. Côté abatteurs, un travail a été fait sur l’énergie, la sécurité et la QVT. « Ce sont des métiers difficiles » note-t-elle. « Il a fallu revoir des choses au niveau de la sécurité ». Enfin, sur les transformateurs, la directrice se satisfait d’avoir réussi à mettre tous les acteurs autour de la table, comme par exemple au sujet du dépannage des jambons. « Chacun a partagé sa technique, et on a fait venir un ingénieur pour chiffre et voir quelle méthode était la plus économe » raconte-t-elle. Au final, « chaque entreprise s’approprie sa RSE propre » commente-t-elle. De manière globale, le consortium a voulu améliorer l’image de la filière avec des vidéos métiers, et des interventions dans les établissements scolaires.À lire également - Le jambon de Bayonne veut séduire l’Allemagne... et les Parisiens Une filière fière d’avoir mené à bien cette stratégie RSE, d’autant plus dans la « période compliquée » qu’elle a connue. « Si on n’avait pas mis tout ça en place, qui sait où on en serait, la RSE nous a permis de rester à notre niveau ».2025 : un cap supérieur « 2023-2025 on était sur une orientation, » insiste-t-elle. « 2025 on devra passer à un cap supérieur, » annonce la directrice du consortium. Ça passera par exemple par une meilleure communication vers l’extérieur sur les questions environnementales. Ainsi, la certification ISO 26000 pourra prochainement apparaître sur les packagings des entreprises qui l’ont obtenu. « Il pourra apparaître sur 88% des produits » assure Isabelle Chalan, précisant que cela ne se fera pas du jour au lendemain. D’autant que certaines entreprises continuent d’être évaluées. Outre les packagings, c’est l’identité visuelle du consortium qui a déjà été changée avec pour slogan « jambon de Bayonne filière engagée ». Dans cette droite lignée, le consortium va éditer des flyers à destination des acheteurs, autour des produits, mais aussi et surtout autour des engagements de la filière et des enjeux de traçabilités. Un flyer particulièrement bénéfique pour les salaisonniers qui doivent vendre leurs produits. « Ils se rendent compte que c’est un vrai plus pour leurs commerciaux » poursuit-elle.Aujourd’hui, «la priorité n’est plus de convaincre en interne, maintenant, c’est de montrer ce qu’on a mis en place, » ambitionne-t-elle. Avec la volonté que cela se matérialise par des hausses de vente. « On veut sortir du lot, et être vu comme le jambon sec français » en misant notamment sur la RSE et des techniques plus respectueuses.Les sujets liés à la RSE vous intéressent ? Découvrez notre site web dédié !

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