Patrick Martin (MEDEF) alerte sur un « empilage d’incertitudes » lors de sa visite au Pays basque
Patrick Martin, président du MEDEF national était de passage par Anglet ce jeudi. Crédits : Anthony Michel
En déplacement à Anglet jeudi dernier, le président national du MEDEF, Patrick Martin, a rencontré les adhérents locaux. Face aux incertitudes internationales et à l’impasse politique nationale, Patrick Martin a appelé à « soutenir l’activité plutôt que la pénaliser ».
« Ce n’est pas le bateau qui tangue. » À bord de la frégate l’Hermione, en cale sèche à Anglet, Patrick Martin, président du MEDEF, opte pour la métaphore marine pour illustrer le climat économique actuel. Un point d’abord face à la presse en présence du représentant Pays basque du syndicat patronal, Olivier Neys. Le dirigeant national a ensuite pu échanger avec une partie des 220 entreprises adhérentes locales.
Un échange dans un contexte de tensions commerciales grandissantes, notamment entre la Chine, les États-Unis et l’Europe. Patrick Martin parle « d’un empilage d’incertitudes », qui pèse selon lui lourdement sur les entreprises. Une situation particulièrement sensible pour plusieurs acteurs locaux tournés vers l’export, dans l’agroalimentaire ou l’aéronautique. Olivier Neys cite par exemple des sociétés de l’agroalimentaire ou aéronautique telles que « Agour, Lauak ou Brana » ici au Pays basque. « L’incertitude, c’est ce qu’il y a de pire pour les agents économiques, » reprend Patrick Martin. Il a ainsi défendu une diplomatie économique active à l’échelle européenne, à l’image des récentes initiatives conjointes avec ses homologues allemands et italiens pour desserrer l’étau réglementaire autour des entreprises.
Au vu de la situation internationale, il déplore un panorama politique français paralysant et « un parlement aujourd’hui incapable de prendre des décisions. » Dans un contexte de dette publique élevée et de croissance quasi nulle, le patron du MEDEF espère que « s’il faut prendre des décisions pour faire des économies, qu’elles ne soient pas faites sur le dos de l’activité économique ».
À l’échelle locale, Patrick Martin reconnaît la « résilience » du tissu basque, porté par « son attractivité et son dynamisme » entrepreneurial et a conscience des deux principales difficultés structurelles au Pays basque : le logement et le recrutement.
Situation de l’Hermione
Le point du MEDEF à la presse et devant les entreprises se tenait sur la frégate l’Hermione toujours en cale à Anglet. L’occasion pour Emilie Beau la directrice de l’association Hermione-La Fayette de relancer l’appel aux financements pour poursuivre les travaux sur le navire. Actuellement, il manque encore la moitié des dix millions d’euros nécessaires pour terminer les réparations et remettre le bateau à flot. Suite à cet appel, le président national du MEDEF Patrick Martin a répondu : « Soyez rassurés que nous allons faire du fundraising et soutenir ce projet », a-t-il lancé. « Vous pourrez vérifier que ce ne sont pas que des propos. »
