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Navette Mérignac-Orly : Alain Anziani et Patrick Seguin restent mobilisés

Écosystème
lundi 19 septembre 2022

La navette transportait chaque année 600.000 passagers. Crédits : Adobe Stock Joser Pizarro

Le président de Bordeaux Métropole, Alain Anziani, et celui de la CCI Bordeaux Gironde, Patrick Seguin, demandent à la Première ministre Elisabeth Borne de les recevoir pour « plaider la cause » de la liaison aérienne entre Mérignac et Orly.

Non, la bataille pour la liaison aérienne entre les aéroports d’Orly et de Mérignac n’est pas abandonnée. Si le président de Bordeaux Métropole, Alain Anziani, a brièvement abordé le sujet la semaine dernière, Patrick Seguin, président de la CCI Bordeaux Gironde, le confirme : il y a peu, les deux élus ont cosigné un courrier, envoyé à Emmanuel Macron, à la Première ministre Elisabeth Borne, et à Clément Beaune, ministre des Transports. Pour rappel, la navette, qui transportait chaque année 600.000 voyageurs, a été supprimée en 2021, le gouvernement privilégiant l’alternative ferroviaire. « On a travaillé toute l’année dernière à l’élaboration d’un dossier technique sur l’impact de cette suppression, décidée de façon autoritaire et unilatérale par le gouvernement, présente Patrick Seguin. Car cette décision, c’est oublier qu’Orly n’est ni Roissy, ni Paris centre. À peu près 80% des entreprises installées autour de l’aéroport de Mérignac ont leur siège social – et des centres de fabrication de certaines pièces – autour d’Orly. » 

Pour le président de la CCI, les conséquences de cette suppression sont multiples. Une utilisation de taxis ou de bus, pour rallier la gare Montparnasse à Orly, ou encore la privatisation d’avions, par plusieurs entreprises de l’aérospatial, pour être en capacité de faire l’aller-retour entre la région parisienne et Mérignac dans la journée. « Nous avons fait faire une étude du bilan carbone, et on constate qu’il est plus important qu’avant la suppression », affirme Patrick Seguin.

Expérimenter l'avion de demain ? 

Dans le courrier, Alain Anziani et le président de la Chambre consulaire prônent donc un retour – non pas d’une navette – mais d’une liaison modérée : deux vols le matin, deux le soir, et un aller-retour en milieu de journée. Le tout, en expérimentant des biocarburants. « L’aéroport de Bordeaux a un programme pour atteindre un bilan carbone neutre d’ici 2030, rappelle Patrick Seguin, et est le seul, en France à proposer aux compagnies aériennes du biocarburant. Demain, l’avion existera s’il est propre mais pour aller vite, il faut expérimenter – et donc que les avions volent. » 

Avec l’envoi de ce courrier, Alain Anziani et Patrick Seguin espèrent a minima être reçus par les ministres, pour pouvoir « plaider leur cause ». Le président de la CCI garde espoir, rappelant que si l’ancien Premier ministre Jean Castex n’avait jamais reçu les élus girondins, « Elisabeth Borne a été ministre des Transports, et a déjà dit être attentive à cette question ».

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