Œnotourisme : le concours Best of Wine Tourism revient cette année - Premium

L’histoire du concours Best of Wine Tourism remonte à 2003. Le réseau international Great Wine Capitals fondé en 1999, dont font partie Bordeaux et la CCI Bordeaux Gironde, décide de fédérer les vignobles qui le composent en créant cet événement. « Le concours se décline dans les 11 villes participantes, explique Lydie Bordes, chef de projet Best of Wine Tourism à la CCIBG. A Adelaïde en Australie, à Mendoza en Argentine ou encore à Porto au Portugal… Et bien sûr ici, à Bordeaux. » Après une année 2020 chamboulée et une édition annulée, le concours revient en 2021. « Le contexte est radicalement différent de l’année dernière, reprend Lydie Bordes. Nous n’avions aucune idée de ce qui nous attendait ! Cette année la tenue du concours est aussi une volonté des propriétés, qui ont besoin de se projeter. C’est une manière de se tourner vers l’avenir. » Jusqu’au 31 mai toutes les propriétés viticoles et les entreprises oenotouristiques de Nouvelle-Aquitaine peuvent ainsi déposer leur candidature, quand les autres années, la participation était réservée aux professionnels girondins. Faire connaître son activité Pour la chef de projet, l’intérêt des domaines d’ouvrir leurs portes aux touristes s’accroît d’année en année. « Avec la crise, ou encore avec l’émergence de la concurrence sur les vins, les professionnels voient l’intérêt de faire connaître leur marque, de raconter leur histoire… Cela se développe de plus en plus, il y a une vraie émulation maintenant à Bordeaux ! On peut dire que le concours a permis de structurer et qualifier l’offre. » Après réception et évaluation des dossiers de candidature, la CCIBG envoie des visiteurs mystères sur les différents domaines. « Les catégories dans lesquelles s’inscrivent les participants ne sont que des portes d’entrée car ce que l’on regarde avant tout, c’est l’accueil. Ces visites surprises nous permettent d’évaluer ce critère majeur pour nous. » Puis en septembre, le jury se réunit. En font partie la Chambre d’agriculture, le Comité régional de tourisme ou encore le CIVB. Une vingtaine de lauréats sont sacrés mais seulement un « Best of Wine d’or » est sélectionné par catégorie. Ce grand vainqueur peut ensuite participer à la seconde étape : le concours international. « Les lauréats apparaissent comme l’élite de l’œnotourisme, souligne la chef de projet. Ils sont mis en avant à l’international et cela compte énormément, même si avec la crise la clientèle internationale est inexistante. » Réseauter en période de crise Sept catégories sont proposées aux candidats. Entre autres « architecture et paysages », « restauration à la propriété » ou encore « valorisation oenotouristique des pratiques environnementales ». Et cette dernière, depuis deux ou trois ans, attire de nombreuses candidatures. « Cela séduit des propriétés qui n’auraient pas postulé auparavant, se réjouit Lydie Bordes. Celles qui ne se sentaient pas forcément légitimes concernant l’architecture par exemple, peuvent l’être car elles ont des ruches dans leur vignoble, ne désherbent pas… C’est très intéressant et c’est aussi une demande de la clientèle, qui fait attention à la manière dont le vin est produit. » Pour les lauréats « Best of », l’intérêt ne s’arrête pas à la reconnaissance. Durant toute l’année ils sont accompagnés par la CCIBG, qui propose ateliers numériques ou visites techniques dans les propriétés pour les faire progresser. « Nous leur proposons des rencontres avec des agences réceptives, qui cherchent des propriétés de qualité dans lesquelles envoyer leurs clients. Plus largement, participer au Best of Wine Tourism apparaît pour les professionnels comme un moyen de dire "on est toujours là". » Se recentrer sur la clientèle nationale L’année dernière, la clientèle nationale a partiellement remplacé celle internationale. Et pour certaines propriétés viticoles, les mois de juillet et août ont excellé en matière d’achats à la propriété. « Les touristes nationaux avaient des voitures, des coffres, souligne Lydie Bordes. Contrairement à la clientèle internationale qui achète très peu, ce sont des gens qui avaient du budget, qui ont beaucoup dépensé. Cette saison nous retrouverons certainement le même profil. Il y aura du business, des visiteurs, et les professionnels doivent les attirer. » La CCIBG adaptera elle aussi sa communication, en la réorientant à l’échelle hexagonale et locale.A lire aussi : Tourisme - le grand bilan 2020 de la métropole bordelaisePlus d'informations

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