Swala veut travailler la marque employeur des entreprises de la santé - Premium

Il y a trois ans, après plusieurs années à évoluer dans des cabinets de recrutement, Martin Cerbelle et Geoffrey Mercier décident de créer ensemble leur propre structure : pasteque.io, un cabinet de recrutement dédié aux acteurs du digital. « A ce moment, nous sommes à la fin du premier confinement, et nous nous sommes demandé comment nous pouvions aider les acteurs de la santé », se remémore Martin Cerbelle. L’idée mature, les entrepreneurs la laissent de côté un temps, jusqu’à l’année dernière. Ils créent d’abord une nouvelle verticale au sein de leur cabinet de recrutement, dédiée à la santé, mais se rendent rapidement compte que le modèle n’est pas le bon. « Ça ne convenait pas à l’ensemble des acteurs de la santé, car aujourd’hui on est sur un modèle de rémunération au succès avec un panier moyen qui oscille entre 5.000 et 7.000 euros. Et quand une pharmacie veut recruter une personne supplémentaire, ce n’est pas concevable pour elle de sortir cette somme », explique Martin Cerbelle. Le duo imagine alors une plateforme, « comme Welcome to the jungle », dédiée à la verticale santé : Swala. L’objectif, comme beaucoup de marketplace de ce type, est de mettre en relation candidats et entreprises. « L’idée est de pouvoir attirer l’étudiant à la recherche d’un stage comme le professionnel qualifié, pour du remplacement comme du CDI, précise le cofondateur de Swala. Côté entreprises, nous visons là aussi très large. Privées comme publiques, pharmacies, médecins traitants, CHU, vétérinaires… Nous sommes aussi amenés à toucher des entreprises de la medtech. »Aider les entreprises à se valoriser Selon notre interlocuteur, 5% des postes dans le domaine de la santé seraient perpétuellement vacants. Et d’après une étude de l’Opco, en France, 67% des établissements de santé ont des difficultés de recrutement. En cause : la pénurie de candidats, des profils inadaptés, les conditions de travail ou le salaire, mais aussi une mauvaise image du secteur. « On ne peut pas travailler sur l’ensemble des problématiques de la santé, c’est certain. Mais nous voulons apporter de la digitalisation dans un milieu qui en manque cruellement… Et aider les entreprises à se valoriser, utiliser quelque chose qu’elles connaissent très peu, la marque employeur », poursuit notre interlocuteur. Si Swala est entièrement gratuit pour les candidats, les entreprises doivent s’abonner à l’une des trois formules proposées - permettant de se créer une « vitrine » pour se donner plus de visibilité. Et si la jeune pousse en est à ses tout débuts, elle ambitionne dans un second temps de proposer un accompagnement plus poussé. « Nous voulons recruter des personnes dédiées à l’amélioration de la marque employeur de nos clients, affirme Martin Cerbelle. Ensuite côté candidats, nous pourrions proposer de mettre en avant une candidature, pourquoi pas de les aider dans l’édition de leurs CV avec des services payants. »Lever des fonds pour se développer Comme pour toutes les plateformes, les inscriptions restent le nerf de la guerre. Une dizaine d’entreprises sont inscrites, et environ 70 offres d’emploi ont été déposées. Les fondateurs de Swala espèrent totaliser 300 entreprises d’ici la fin de l’année, puis 1.000, en 2024. Côté candidats, l’objectif est d’en attirer 1.000 d’ici décembre. « Pour, ensuite, être plutôt sur 1.000 candidats par mois », assure Martin Cerbelle. La startup aimerait aller chercher 1,2 million d’euros de financements dans l’année, pour faciliter ses objectifs de croissance. « En France, il y a 2,5 millions de professionnels dans la santé, et près de 60.000 entreprises dans le secteur médical. C’est assez conséquent, nous n’avons pas la prétention d’aller tous les chercher mais nous leur offrons une solution concrète », conclut l’entrepreneur. SwalaBasée à BordeauxCréée en août 20222 fondateursCA : n. c.

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