Prism Protocol développe un mini laboratoire d’analyses mobile depuis Bidart - Premium

Un petit cube tout bleu qui tient dans la paume de la main. Son petit nom vient d’être choisi : « Biomi ». Il s’agit d’un laboratoire d’analyses médicales miniature, développé par la société Prism Protocol depuis son lancement en 2020 à Bidart. Dans les coulisses, quatre associés, accompagnés par la CCI, l’Agglomération Pays basque et Bask Invest.Toujours en phase de R&D, le projet de Biomi est très prometteur. Ce mini laboratoire utilisera la technologie de la nano spectrométrie, et la nano photographie, qui permet de lire des bandelettes sur lesquelles on dépose un liquide. L’appareil permettra de réaliser 10 types d'analyses biomédicales et de couvrir à terme 70 % des analyses réalisées normalement en laboratoire. Ce qui comprend les maladies chroniques comme le diabète, l'hypertension artérielle, les insuffisances rénales, mais aussi les urgences médicales, comme les infarctus, la toxicologie, la parasitose et les infections en général. « Ce qu’on ne pourra pas faire, c’est ce qui demande un passage par centrifugeuse » explique Philippe Maurel, l’un des associés, office manager à Prism Protocol. La promesse de Biomi, c’est de pouvoir analyser tout type de bandelette réactive du marché, de n’importe quelle marque et peu importe le type de fluide. Et de fournir un résultat entre 3 et 15 minutes. En ce qui concerne la précision des résultats, selon les premiers retours, la société de Bidart promet une analyse « à peine 5 % moins efficiente qu’un laboratoire ». « A l’origine, la réflexion, c’était de pouvoir fournir des données médicales rapides et depuis n’importe quel endroit » reprécise Philippe Maurel. De quoi dessiner les premières utilisations possibles pour Biomi. En effet, les associés visent le marché des laboratoires adaptables à tous les milieux. « On peut par exemple équiper des services d’urgence ». Mais c’est aussi et surtout une potentielle solution aux déserts médicaux. « Ça permet une délégation d’analyse dans des endroits où les laboratoires sont peu présents ». Recrutement et levée de fondsPour concevoir cet appareil, la société est actuellement en recherche d’une usine de sous-traitance capable de réaliser, pour démarrer, des petites séries de leur Biomi. Mais pour consulter les analyses réalisées par l’appareil, Prism Protocol développe aussi un logiciel, avec un grand groupe sanitaire suisse, qui sera disponible sur mobile et sur ordinateur. Pour ce qui est du modèle économique, Prism Protocol envisage, sur le marché français, de vendre l'appareil à moindre coût et de facturer un abonnement pour le logiciel proposé en mode SaaS (software as a service) et pour sa maintenance. Dans un premier temps, Prism Protocol veut pénétrer les marchés français et suisse, avant de viser un marché plus international « on peut être intéressé pour travailler demain en Afrique, etc » ajoute Philippe Maurel. La société a obtenu de la région Nouvelle-Aquitaine une subvention de 250.000 euros et recherche désormais des investisseurs pour lever 2,5 millions d’euros afin de poursuivre le développement de leur mini laboratoire. L'aide de la région permettra la fabrication de 10 exemplaires de Biomi. Un ingénieur stagiaire est en cours de recrutement, « qu’on espère garder ensuite ». Entre cette année et 2024, trois personnes doivent être recrutées et trois autres en 2025. Prism Protocol veut atteindre les 25 salariés après le lancement commercial majeur en 2026. Pas de date précise pour le début officiel de la commercialisation du Biomi.

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