Pourquoi Teréga sponsorise un open de tennis - Premium

Sponsoriser un tournoi de tennis, y organiser des conférences sur la méthanisation et sur les parcours de femmes exceptionnelles… tout cela relève-t-il d’une seule et même politique ?Pour nous, tout ça fait partie d’un tout. Nous considérons que cela fait partie de notre politique de participer à l’énergie du territoire. Cette énergie, ce n'est pas juste celle que nous acheminons aux industriels, c’est aussi la vitalité des territoires. Ceux-ci sont pluriels, ils ont des activités sportives, culturelles… qui vont parfois au-delà de la raison sociale de notre entreprise mais auxquels nous pouvons nous associer soit via du sponsoring soit via notre fonds de dotation. Avec le Teréga Open, nous sommes dans un rôle de sponsor, c'est-à-dire qu’en échange de notre soutien, nous affichons notre marque.Pourquoi avoir choisi de sponsoriser un tournoi de tennis ? Si nous avons choisi cet événement, c’est d’abord parce qu’on aime son équipe organisatrice et que l'on partage avec elle des valeurs, mais aussi parce que ça collait à deux choses. La première, c’était la volonté de faire venir une activité sportive de haut niveau sur le territoire. Ensuite, il y a les activités annexes : quand nous avons organisé ce tournoi avec Jérémy Chardy, nous avons voulu organiser à côté des événements liés aux valeurs que nous soutenons - la diversité, l'inclusion, la reconnaissance de la différence… et des événements de nature business, qui nous permettent de concentrer sur une semaine des rendez-vous, des rencontres, et de découvrir des projets à soutenir. Mais surtout, si nous avons choisi de soutenir cette compétition, c’est parce que nous avons été sollicités pour le faire au moment où nous venions de changer de marque [ndlr, en avril 2018 TIGF est devenu Teréga], et nous voulions ancrer notre nouveau nom au niveau territorial, national et européen. L’Open Teréga est l’outil principal qui nous a permis de le faire dans le territoire. Aujourd’hui, même sans savoir précisément ce que nous faisons, tout le monde connaît la marque. C’est la même logique qui nous a conduit, par exemple, à faire le choix d’avoir une tribune à notre nom au Stade du Hameau.« Nous faisons du "BtoB", mais nos infrastructures sont dans le territoire public »Pour pousser la réflexion, quel est l’intérêt pour Teréga, une entreprise positionnée sur le BtoB, de faire connaître sa marque auprès du grand public ? La première raison, c’est pour nous établir comme un acteur de notre territoire. Peu d’entreprises ont leur siège social dans les territoires, nous voulons mettre en avant cet aspect de Teréga. Ensuite, certes nous faisons du BtoB, mais nos infrastructures sont dans le territoire public. Parmi les spectateurs du stade ou de l’Open Teréga, certains ont peut-être des canalisations à côté de chez eux, et on doit leur parler de la façon dont nos infrastructures vont traverser les espaces publics. Quand on déploie une canalisation, on doit informer le grand public, et à ce moment-là, l’image de Teréga devient un atout. Il y a aussi un autre aspect : le risque principal de nos infrastructures, c’est la perte d’intégrité à cause de travaux non-autorisés réalisés à proximité. Là aussi, nous sommes au contact du grand public pour faire connaître notre métier, expliquer pourquoi il faut demander une autorisation avant de faire ces travaux par exemple. Est-ce aussi pour des questions d’information du grand public que vous organisez une conférence sur le biométhane dans le cadre de l’Open ? La première raison pour laquelle on organise cet événement, c’est d’aider les porteurs de projets à faire émerger leurs projets, à comprendre les contraintes. Cette année, on y a associé aussi le club des ETI de Nouvelle-Aquitaine, car les patrons se posent aujourd’hui la question de leur propre transition énergétique et de la décarbonation de leur activité. Au travers de cet événement, on veut en particulier faire connaître le dispositif des certificats de production du biométhane, qui permettent à des donneurs d’ordres de s’assurer d’acheter du gaz vert, ou un équivalent gaz vert. Ce sont des solutions plutôt méconnues, alors qu’elles peuvent être une alternative intéressante à l'électrification, avec beaucoup moins d’investissements de départ. Dans la même thématique, nous aurons aussi une « causerie » sur les thèmes de l’hydrogène et du CO2. Là, il sera plutôt question de faire découvrir ces futures molécules, de répondre aux questions, de sentir comment les uns et les autres se positionnent. C’est une interaction avec une population qui se pose des questions sur l’hydrogène : quand faut-il y passer, quels sont les points de vigilance… on veut partager nos données avec des gens qui peuvent être intéressés.Choisir son partenaire et ses contrepartiesQuel budget consacrez-vous à ces opérations de sponsoring ? Et comment évaluer leur efficacité ? Nous ne dévoilons pas les montants. En revanche, pour évaluer leur effet, on utilise des données fournies par nos agences de communication, qui estiment ce que l’on aurait dû payer en publicité ou en présence sur les réseaux sociaux pour obtenir le même retour. Et c’est à partir de cela que l’on évalue si le montant investi est justifié ou non.Ce modèle de communication est-il plus adapté aux grandes entreprises qu’aux petites ? Sans dévoiler de montants, le ticket d’entrée est sans doute assez élevé… En réalité, ce n’est pas une question de montant. Évidemment, certaines sommes peuvent amener à un affichage plus large, mais la vraie question est celle du format. La tribune Teréga au Stade du Hameau, c’est une belle valorisation, qui n’entraîne pas nécessairement des coûts très importants. Chacun doit trouver, en discutant avec son partenaire, la meilleure contrepartie à son soutien. Parfois, on prend des risques. Par exemple, nous soutenons le Vendée Globe, alors que c’est loin de nos bases. Mais nous pensons qu’une partie des systèmes de mobilité autour des ports sera demain à l’hydrogène : afficher notre marque sur un événement auquel on a fourni de l’énergie propre, c’est une façon de s’afficher avec des gens qui ont vraiment envie de décarboner. C’est une question de feeling et d’intérêts partagés. Teréga646 salariésChiffre d'affaires : 692 millions d'euros (2023)Fondation : 2005Siège social : Pau

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