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Ocean Clock prend le large et continue de se développer aux Etats-Unis - Premium

Stratégie
jeudi 14 septembre 2023

Les ateliers Ocean Clock, dans la zone Pédebert. Crédit : Lauriane Negron

C'est en voulant dépoussiérer l'horloge à marée, que Stéphanie Labarthe et James Dachary ont fondé Ocean Clock. Installée dans la zone Pédebert à Hossegor, la société, qui a été créée en 2015 compte 150 revendeurs partenaires sur la côte Atlantique. Les fondateurs, dont les ventes progressent à l'étranger, ambitionnent désormais d'implanter un bureau aux Etats-Unis.

C'est dans l'extension de la zone Pédebert, à Hossegor que l'enseigne Ocean Clock s'est implantée. La marque, qui est née dans les Landes, poursuit sa croissance. Après six déménagements, c'est finalement dans des locaux de plus de 600 mètres carrés que se sont installés les fondateurs et leurs salariés. « Nous commencions à être vraiment à l'étroit dans notre atelier. Ce nouvel espace nous permet de stocker plus de produits mais aussi d'avoir une boutique dans laquelle nous exposons nos produits. Les clients qui arrivent ici peuvent voir l'atelier et la manière dont nous travaillons, en direct », détaille James Dachary. Le montant de l'enveloppe globale liée à l'acquisition de ces locaux s'élève à 800.000 euros. Aujourd'hui, le couple d'entrepreneurs qui a commencé à travailler à domicile se développe à l'international. « Nos ventes aux Etats-Unis, mais aussi en Angleterre et en Irlande représentent 15% de notre chiffre d'affaires. » Des résultats qui les encouragent à vouloir développer, plus encore, leur marque à l'étranger.

Développer un marché qui n'existait pas

« Mon père et son père avant lui étaient ostréiculteurs ici dans les Landes. J'ai grandi, bercée par les marées et leurs rythmes », raconte Stéphanie Labarthe. Enfant, elle a connu chez elle les horloges à marée, « ancienne génération » comme elle les appelle. « Je pensais que c'était un produit connu et lorsque j'ai voulu, quelques années plus tard, en trouver une plus moderne, j'ai réalisé que ça n'existait pas », raconte l'entrepreneure. Lui vient alors l'idée, avec son compagnon, de la dépoussiérer. « Nous avons travaillé pendant un an, sans parler de notre projet à personne. Nous ne sommes pas horlogers et il fallait qu'on détermine s'il y avait bien un marché », relate-t-elle. « Nous avons passé des heures à monter et démonter des horloges, à tester leurs mécanismes et leur fonctionnement pour comprendre comment nous pouvions la rendre plus au goût du jour ». Très vite, elle s'aperçoit que c'est un produit qui est très méconnu. « De fait, nous avons beaucoup hésité, ne sachant pas si la clientèle serait au rendez-vous. »

Finalement, le couple décide de développer trois prototypes. « Tous ont été vendus dans la journée. C'est la même cliente qui nous les a achetés. Ca nous a encouragés à continuer. » Stéphanie Labarthe et James Dachary commencent alors à développer plusieurs produits. « Aujourd'hui, nous avons différents modèles d'horloges à marée mais aussi des baromètres et des thermomètres. Nos produits sont assemblés ici à Hossegor et nous essayons de nous fournir dans la région ou en France. » Pour certaines pièces, les deux entrepreneurs font malgré tout appel à des entreprises européennes. « C'est le cas notamment du papier qui sert aux horloges et qui est fabriqué en Finlande. Mais il faut savoir que depuis 2015, le coût de nos horloges n'a pas augmenté. Il nous arrive de devoir rogner sur nos marges mais nous essayons au maximum de rester fidèles à nos valeurs en faisant appel à des artisans locaux  », explique Stéphanie Labarthe.

Continuer de se développer aux Etats-Unis

Après de nombreux déménagements et plusieurs recrutements, la société a finalement été implantée à Hossegor. « Aujourd'hui nous embauchons 10 personnes qui travaillent à temps plein avec nous », détaille James Dachary. Une croissance qui leur a permis de vendre 30.000 produits l'an dernier. « Après avoir connu un développement fulgurant les premières années - notre chiffre d'affaires doublait ou triplait d'une année à l'autre - aujourd'hui, nous nous stabilisons. A noter que c'est une volonté de notre part. Nous souhaitons rester à taille humaine et notre objectif n'est pas d'arriver à 50 salariés. »

Depuis bientôt deux ans, Ocean Clock possède une trentaine de revendeurs en Angleterre ainsi qu'en Irlande. Idem aux Etats-Unis. « On est en train de tester le marché. Outre-Atlantique, les clients n'ont pas les mêmes attentes. Nos produits phare en France, ne sont pas ceux qui plaisent là-bas », détaille Stéphanie Labarthe. « Nous aimerions aussi proposer nos produits à des prix différents là-bas, voir comment le marché réagit. » Mais plus que des importations, c'est un bureau physique que les deux entrepreneurs aimeraient installer. « Notre but, à terme, est d'avoir un entrepôt sur place et une personne qui développera notre marque aux Etats-Unis. » Dans quelques mois, l'équipe s'envolera d'ailleurs pour un salon Outre-Atlantique. « Cet évènement sera important pour nous. Il nous permettra de faire connaître notre produit plus encore et peut-être de toucher de nouveaux clients. »

Ocean Clock
Année de création : 2015
Nombre de salariés : 10
CA en 2022 : n.c

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