Deltafluid s'ouvre des marchés dans le nucléaire - Premium

2 ans d’audit qualité et sécurité pour obtenir, en fin d’année, le sésame, l’Iso 19443, une certification nucléaire comme on peut s’en douter bien plus contraignante que la 9001(que Deltafluid avait déjà). Les normes et certifications, quand on remplit son carnet de commandes quasiment exclusivement sur appel d’offres, c’est un prérequis. Elles ouvrent des marchés pour EDF bien sûr mais aussi pour Orano (ex Areva), Framatom, Général Electric (ex Alsthom), etc. Des marchés de pièces qui concernent les centrales nucléaires, aussi bien dans le cœur que dans les parties annexes. Pour être plus précis, ce que Deltafluid conçoit, fabrique et livre, ce sont des éléments primaires de mesure du débit et de régulation des fluides, de mesure du débit pour faire simple. Placeco s’est interrogé sur les motivations du dirigeant pour aller sur ce marché très qualifié : « Nous sommes très bien positionnés sur le secteur gaz et pétrole qui constitue aujourd’hui une grande part de notre activité. Je cherchais à aller au-delà et c’est en faisant de la sous-traitance pour un industriel dans le nucléaire que je me suis dit que nos capacités d’étude et de production pouvaient nous conduire sur ce marché en direct. Cela ne se fait pas du jour au lendemain et les audits de certification sont particulièrement contraignants. Au final, je considère cela comme une diversification naturelle. » Deux centrales nucléaires britanniques Si l’entreprise a connu une forte croissance ces dernières années, elle a aussi investi dans des matériels de contrôle plus performants et dans la formation de ses équipes de production pour monter en compétence. Le marché du nucléaire est beaucoup plus contraignant que celui de la pétrochimie. Yannick Lubet explique la démarche : « Nous avons une culture d’entreprise qui est très ouverte et je m’attache à prendre mes décisions éclairées par nos échanges internes. Nous nous sommes dit qu’objectivement, nous avions une expertise qui permettait, après quelques ajustements, de s’attaquer à des marchés plus techniques encore. Si en 2021 nous avons remporté un très beau marché pour Technip, 2022 a consolidé notre carnet de commandes autour de plus petites commandes mais en nombre important. 2023 se présente sous les meilleurs hospices. La dynamique est forte et au-delà de nos clients réguliers, nous allons aussi débuter dans le nucléaire avec de la production de pièces pour deux EPR en Angleterre. » Au-delà de la modernisation des outils de production renforcés, il reste à Deltafluid deux chantiers à boucler. Le premier est la place et l’entreprise a en projet de construire une extension de 1 000 m². Elle a le foncier disponible depuis l'édification de son bâtiment en 2015. Le second est propre à toute l’industrie : le recrutement de talents. Même si elle forme des apprentis, des opérateurs en mécanique, c’est plus compliqué pour les ingénieurs. Le problème ne vient pas de la connexion avec les écoles mais de l’attractivité d’une PME face à des majors comme Total ou Safran.DeltafluidCA2022 3,4 M€20 salariésRD 817 LACQ

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