Cave des vignerons de Tursan : la RSE chevillée au corps - Premium

La RSE… la Cave des vignerons de Tursan est tombée dedans depuis presque vingt ans ! Créée en 1956, la coopérative vinifie, conditionne et commercialise les vins de 70 vignerons adhérents. Elle nourrit ses premières réflexions sur la RSE en 2008 avec un programme porté par la Région Nouvelle-Aquitaine. « C’est ça qui nous a mis le pied à l’étrier pour nos démarches RSE actuelles » relate le directeur de la coopérative, Régis Laporte. Évaluée depuis 2018, la cave vient de passer au mois de janvier dernier l’audit de renouvellement du label Engagé RSE délivré par l’AFNOR. Elle vise le niveau 4, le plus élevé. « Au-delà d’avoir une note, c’est devenu un état d’esprit et une façon de travailler », précise le directeur. Le résultat est attendu d’ici quelques semaines. Un plan stratégique 2025-2030 autour de 4 axes (et de la RSE)La coopérative finalise actuellement son plan stratégique 2025-2030. « Toutes les réflexions, les démarches, les investissements s’articulent autour de la RSE » souligne Régis Laporte. « La RSE est un outil d’amélioration continue » enchaîne le responsable de production et de qualité, Nicolas Rimaud. Ce plan s’appuie sur quatre axes de travail prioritaire. Le premier concerne la pérennisation du vignoble qui s’étend sur 500 hectares. « Comme partout en agriculture, il y a un problème de renouvellement de génération » explique le directeur. Le deuxième consiste à accompagner la cave et les exploitations dans toutes les démarches de développement durable et de réduction de l’impact sur l’environnement. À titre d’exemple, le directeur cite « les économies d’énergie au niveau de la cave, la réduction des quantités d’eau utilisées, la gestion des déchets, la recyclabilité de nos produits. Pour le vignoble, on travaille sur les cépages résistants pour utiliser moins de produits phytosanitaires. C’est tester de nouveaux cépages qui seront plus résilients avec l’évolution du climat » développe Régis Laporte. Le troisième se focalise sur la compétitivité. « Ce sont toutes les études sur la rentabilité économique, comment mieux gérer le volet social et sociétal, les conditions de travail, améliorer la sécurité, la formation. Comment rendre l’entreprise toujours performante, apte à s’adapter aux besoins et aux changements de demain » déroule Régis Laporte. Enfin, le quatrième porte sur le développement des ventes. Le directeur précise : « Ce sont tous les volets communication, médias, réseaux sociaux, création d’événements, d’animations mais aussi de mécénat, pour faire parler de nous. »« Énormément de parts de marché à gagner en France » La cave commercialise un peu plus de 80% de ses vins dans la région Sud-Ouest. Elle s’appuie sur la grande distribution, le secteur CHR ainsi que sur la vente directe (trois boutiques site e-commerce). La part export, qui représente entre 2% et 3% du chiffre d’affaires, n’est pas voué à être développée. « On a déjà testé plusieurs fois les démarches export qui coûtent très cher. On concentre vraiment nos efforts sur la région et sur la France, ce qui nous paraît plus accessible et où on a encore énormément de parts de marché à gagner » explique le directeur. Le chiffre d’affaires oscille entre 6,8 et 7 millions d’euros. Ce qui correspond à une production de 25.000 hectolitres par an vendus en bag-in-box et en bouteilles, soit l’équivalent de 3,5 millions de bouteilles. Entre les épisodes de gel, de mildiou et de sécheresse, les quatre dernières récoltes ont été déficitaires. « On a manqué de produits et on a perdu certains clients ou certains marchés » se souvient le responsable de production. Il conclut : « Cette année, on espère surtout que nos vignerons feront une récolte normale, c’est-à-dire qu’ils atteindront les objectifs de rendement en fonction du cahier des charges qu’on a établi avec eux soit une progression d’à peu près 20% en volume ».Un vignoble social et solidaire pour maintenir le nombre de vigneronsLa coopérative a créé il y a trois ans un vignoble social et solidaire. Ce dispositif permet de conserver les vignes qui ne trouvent pas preneur et pour qu’à moyen terme elles puissent être cédées pour des personnes qui souhaitent s’agrandir ou s’installer. Via du financement participatif, « ce sont des particuliers, des entreprises, des institutions qui viennent nous aider dans ce projet » souligne le responsable de production. Sa surface est actuellement de 50 hectares.La Cave des vignerons de TursanCoopérative basée à Geaune70 vignerons adhérents26 salariés

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