Toolzy veut une place parmi les sites de location entre particuliers - Premium

C’est un projet lancé il y a un an par Simon Duchène. Celui de créer une plateforme pour permettre à des particuliers de louer des outils de bricolage ou de jardinage près de chez soi, plutôt qu’en acheter. « La durée d’utilisation moyenne d’une perceuse, durant toute sa vie, serait de 12 minutes selon l’Ademe », précise l’entrepreneur en préambule. Il mène d’abord son projet « en off », en parallèle de son métier d’ingénieur dans une biotech. « J’ai rénové mon domicile et j’avais besoin d’outils, alors j’ai regardé ce qui se faisait, se souvient Simon Duchène. Il y avait plutôt des premières générations de marketplaces, c’est-à-dire des plateformes simples et efficaces mais ayant peut-être besoin d’être remises au goût du jour en matière de fonctionnalité. » Alors, en décembre 2024, il décide de créer officiellement son entreprise, Toolzy.Sécuriser les transactionsEn février dernier, après des mois de travail, il déploie la première version de la plateforme et se nourrit des retours de premiers usagers avant un lancement officiel, en avril. Depuis il compte 1.000 utilisateurs répartis aux quatre coins de la France, dont une majorité se situe en Gironde. Le principe : des outils sont mis à la location, par des particuliers ou des professionnels, pour un montant représentant généralement entre 7 et 10% du prix d’achat. « C’est le loueur qui définit sa politique tarifaire mais toutes les annonces sont modérées, si je constate une incohérence, je mets un veto et explique les raisons », précise Simon Duchène. Pour se rémunérer, l’entrepreneur prélève une commission. 3,50 euros minimum, puis 20% dès que la transaction dépasse les 17,50 euros. « Je propose une messagerie, la vérification des comptes des propriétaires, mais aussi une assurance et de la traçabilité, égrène notre interlocuteur. Mais aussi la génération d’un contrat, et la capture d’une caution par empreinte bancaire directement sur l’application. » La plateforme propose également une version payante, pour permettre aux loueurs de faire remonter leurs annonces et générer plus de réservations, mais aussi d'obtenir des données sur les recherches d’outils réalisées autour de chez eux. « Cela peut leur permettre d’améliorer leurs annonces, leurs propositions », souligne Simon Duchène, qui cible ainsi une clientèle professionnelle. Après cinq mois d’activité, l’entrepreneur se réjouit de voir une dizaine de transactions réalisées chaque semaine sur Toolzy. Un volume encore naissant, mais qui conforte ce passionné de bricolage dans sa décision.Ne pas griller les étapesLa semaine durant laquelle il s’est lancé, Simon Duchène a vu une personnalité chevronnée de l’écosystème français dévoiler une plateforme similaire : Poppins, lancée par Lucie Basch, fondatrice de Too Good To Go. Coup de frein au démarrage, ou mise en lumière du secteur ? « Au début, on se pose beaucoup de questions, plaisante Simon Duchène. C’est quelqu’un avec une expérience remarquable, elle sait faire et répliquer. Mais je pense qu’il y a de la place pour tout le monde. Sa plateforme est assez transverse quand la mienne est ultra spécialisée. Et puis, si l’on parle d’économie circulaire, il faut être plusieurs pour changer les choses ! » Confiant, l’entrepreneur, qui est seul aux manettes, vise une croissance organique. Pas de levée de fonds en vue, mais pourquoi pas une ouverture de capital si un potentiel associé se présente. Un profil capable de maîtriser notamment le marketing et la stratégie de communication, ainsi que les coûts d’acquisition, pour lui permettre de se consacrer plus largement à l’opérationnel. S’il vise à terme un déploiement européen, en ciblant d’abord les communautés francophones, Simon Duchène devra d’abord relever un défi : pouvoir se rémunérer d’ici deux ans. « Je cherche à créer quelque chose de cohérent, qui dure. L’idée, c’est d’y aller étape par étape, et de survivre ! »ToolzySAS fondée en décembre 2024Siège social : BordeauxCA : n. c.

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