Hope Valley AI veut lever 4,5 millions d’euros pour prédire le cancer du sein - Premium

« Imaginez un monde où prendre soin de sa santé mammaire serait aussi simple que d’utiliser un smartphone ou se regarder dans le miroir. » Prédire le risque de cancer du sein à 5 ans, ça vous paraît futuriste ? C’est l’ambition d’Hakima Berdouz, fondatrice d’Hope Valley Ai qui travaille sur ce projet depuis 2020. Elle est en train de lever 4,5 millions d’euros pour financer le lancement de son dispositif médical développé avec de l’IA et le déployer pour Octobre Rose. L'IA au cœur d’une solution pour le patient et le médecin « Chaque jour, encore 33 femmes meurent du cancer du sein en France. » C’est en partant de ce constat « intolérable » qu’Hakima Berdouz décide de développer deux dispositifs médicaux avec de l’IA qui s’appuie sur de l’image. Un premier, à destination du médecin qui, via une plateforme, peut stocker les datas du patient dans le temps (antécédents familiaux, questionnaires, bilans etc.). Lesquelles serviront à prédire son risque de cancer. Et, un second à destination du patient cette fois sous forme d’application mobile sur laquelle il lui sera possible de renseigner des informations quotidiennes sur son état de santé, signaler des symptômes inhabituels et publier des photos. « L’objectif, c’est que ni les patients, ni les médecins n’aient rien à payer. Il ne s’agit pas de bien-être mais du domaine de la santé publique. » L’ingénieure-chercheuse a déjà testé sa solution sur des maladies rares comme le lupus et les essais cliniques sont probants. Pour sa technologie elle utilise cinq brevets du CEA, vient d’en déposer deux et encore quatre autres d’ici la fin du premier trimestre.À lire également : Octobre Rose, Meccellis et Apha veulent révolutionner l'implant mammaire Après la France, l’Allemagne et les Etats-Unis La fondatrice veut se déployer en France puis rapidement, elle compte ouvrir un bureau en Allemagne « car c’est le pays où le nombre de cancers est le plus élevé ». Hakima Berdouz cherche prioritairement des entreprises françaises pour lever des fonds, mais si l’objectif n’est pas atteint d’ici avril, elle ouvrira ses portes aux Etats-Unis qui l’ont déjà approchées à plusieurs reprises : « Ils ont des moyens conséquents et sont intéressés par notre projet. Quand nous courrons après 4,5 millions d’euros, nos concurrents lèvent des dizaines de millions d’euros. Nous avons besoin que les financeurs des fonds d’investissement soient réactifs et nous devons garder cette priorité en tête ». Dès 2026, elle ambitionne d’y créer des filières. Elle a déjà réalisé une étude de marché qui révèle que « les américaines préfèrent payer un système de détection de cancer du sein, plutôt qu’une chimio pour un stade avancé ». Son modèle économique s'adaptera au fonctionnement américain dont les employeurs s’auto-assurent en finançant eux-mêmes leurs assurances. Pour se développer, elle compte donc s’appuyer sur un réseau de partenaires. Par ailleurs, cette solution générique s’adapte à tous les types de cancers. Si Hakima Berdouz peut détecter le cancer du sein précocement, demain elle pourra aussi détecter celui du testicule, de la prostate ou du poumon. Hope Valley Ai – La Rochelle Création administrative : 2024 Préparation du projet depuis 2020Nombre de salariés : 8

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