Un projet de 33 logements à Saint-Trojan-les-Bains - Premium
L'ancienne colonie de vacances "Soleil Levant" de Saint-Trojan-les-Bains a été vendue au promoteur Qualytim par la Ville de Limoges pour 2,1 millions d'euros. Crédit : mairie de Saint-Trojan
L’ex colonie de vacances « Le Soleil Levant », appartenant à la ville de Limoges et située à Saint-Trojan-les-Bains, sera vendue au promoteur Qualytim qui créera 22 biens dans l’existant et construira 11 maisons neuves d’ici 2025. Un projet immobilier qui a fait débat dans un secteur en manque de logements.
Sur le boulevard de la plage, à Saint-Trojan-les-Bains, « Soleil Levant » a d’abord été un hôtel-restaurant. Construit en 1905, il a ensuite été racheté et transformé en colonie de vacances par la ville de Limoges dans les années 1950. En 2015, l’activité a cessé et le bâtiment et son terrain (environ 7.700 m²) ont été mis en vente en 2019. « Nous n’avons pas préempté le bien car nous n’avions pas de projet à présenter par rapport à cette propriété, le budget de la commune n’était pas assez conséquent », explique Marie-Josée Villautreix, maire de Saint-Trojan-les-Bains. Différents projets ont été soumis dont un centre de soins mais la ville de Limoges a choisi le promoteur Qualytim qui proposait dans un premier temps de construire 24 maisons individuelles et 22 logements dans l’existant dont sept logements sociaux ainsi que des parkings souterrains.
Le permis de construire a été contesté par les riverains qui jugeaient le projet surdimensionné. Neuf requêtes ont été déposées par l’association Oléron Nature Environnement devant le tribunal administratif, ce qui bloquait la vente d’un montant de 2,1 millions d’euros. Après de nombreuses discussions, il n’y a pas eu de jugement et le promoteur a revu son projet qui comptera finalement 33 logements : 22 dans l’ancien bâtiment, dont quatre logements sociaux et 11 maisons individuelles. la commercialisation devrait débuter en octobre 2023.
Un manque de logements qui bloque l’emploi
« Le premier projet présentait plus de biens qui pouvaient être accessibles et des habitants étaient intéressés pour acheter mais là, ce sera certainement plus cher car les maisons plus grandes », regrette la maire. Et de poursuivre : « Nous sommes dans une zone tendue par rapport au logement, comme toutes les communes de l’île d’Oléron et plus largement du littoral, ce qui engendre des problèmes de recrutement à la mairie, mais aussi pour les entreprises et commerces de la commune ». Il y a un fort déséquilibre entre les résidences saisonnières et principales avec une bascule progressive qui s’est accélérée depuis le Covid. « Nous avons 70% de résidences saisonnières à Saint-Trojan et sur l'île d'Oléron, selon les communes il y en a entre 60 et 90% », indique Marie-Josée Villautreix. Par ailleurs, la commune n’a plus de foncier, notamment à cause des zones de submersion qui ont été définies suite à la tempête Xynthia de 2010. « Nous avons tout de même un projet de quelques logements sur un terrain communal car nous avons besoin de faire venir des gens à l’année, en résidence principale, pour faire vivre la commune », souligne Bruno Gaillot, adjoint au maire en charge de l’urbanisme. Saint-Trojan-les-Bains compte 1.200 habitants à l’année et 500 à 600 emplois. Sa population est multipliée par huit à dix pendant la saison estivale.
