Un écoparc d’entreprises en projet à Sanguinet - Premium

Que pouvez-vous nous dire de ce projet d'écoparc qui devrait voir le jour à Sanguinet, et des acteurs qui le portent ?D'abord, la zone s’étend sur sept hectares dans le secteur du rond point de l’Aiguille. Le foncier est détenu par un acteur privé, impliqué en raison des compensations environnementales nécessaires. Une évolution stratégique est envisagée, avec la possibilité que la Communauté de communes des Grands Lacs, partenaire étroite de ce projet, acquière un macrolot. Le troisième acteur impliqué est l'entreprise Protac. Il convient d’ajouter le SIVOM du Born, le syndicat d'aménagement des déchets, qui est impliqué dans le projet d'agrandissement et de mise aux normes de la déchetterie située sur le site. Même si cet aspect, bien qu'important pour le projet, n'a pas d'incidence économique directe. À qui ce futur écoparc s’adresse-t-il ? Pour l'instant, rien n'est posé. L'objectif est d'identifier des porteurs de projets et de concevoir le permis d'aménager en fonction des besoins exprimés par les entreprises souhaitant s'installer sur le territoire, dont nous commençons à recevoir des demandes. Il s'agit de proposer des solutions adaptées à leurs besoins, en matière d'architecture, d'environnement et d'optimisation de l'espace, plutôt que de simplement céder des terrains sans cadre défini.« En fonction des besoins des acteurs économiques » Les entreprises de tous secteurs sont les bienvenues ? L'accueil d'activités trop bruyantes ou polluantes sera exclu, en raison de la proximité avec les zones résidentielles et le centre-ville, situés à environ deux kilomètres. Les secteurs d'activités envisageables sont variés. La tech, l'artisanat, le commerce, les services, la petite industrie.... L'adaptation des constructions, qu'il s'agisse de bâtiments ou de macrolots, se fera en fonction des besoins des acteurs économiques. Combien de lots pourraient être créés ? Il est prématuré de fixer un nombre précis de lots. L'aménagement peut permettre d'accueillir une cinquantaine d'entités, grâce à une optimisation de l'espace. La typologie des entreprises, qu'il s'agisse de bureaux, de sociétés avec espaces mutualisés ou d'entreprises de la tech nécessitant de grandes surfaces, influencera le nombre de lots. À ce stade, une approche sur mesure est privilégiée, afin d'adapter l'offre au monde économique. Est-il envisagé de construire un ou plusieurs bâtiments ? La puissance publique, via la Communauté de communes, pourrait par exemple porter un projet d'hôtel d'entreprises, qu'il s'agisse de tertiaire, de numérique ou d'un village d'artisans. À ce stade, toutes les options sont ouvertes et une étude des besoins est en cours sur le territoire des Grands Lacs, plus particulièrement à Sanguinet. La situation géographique de la commune, aux portes du bassin d'Arcachon, génère une forte demande de la part d'acteurs économiques, et l'enjeu est d'optimiser les réponses à ces sollicitations. On parle beaucoup de bail à construction en ce moment, est-ce que vous prévoyez d’utiliser cet outil ? Le recours aux baux à construction est envisagé, dans une logique d'optimisation de l'utilisation du foncier et en cohérence avec les objectifs de la loi ZAN. Ce type de bail, d'une durée de 30 ans, permettrait aux entrepreneurs de bénéficier d'un amortissement long. La commune prévoit d'acquérir une partie des lots afin de proposer ce type de contrat et de favoriser le développement économique du territoire sur le long terme.Des prix inférieurs à La TesteQuel est le montant de l'investissement ? Il est encore trop tôt pour fournir une estimation précise du montant de l'investissement. Le coût dépendra notamment de la valorisation du foncier et des types de constructions réalisées. Les prix de vente ou de location seront définis au mètre carré, et devraient être inférieurs à ceux pratiqués à La Teste. Comment financez-vous cette opération ? Le financement du projet est facilité par le fait qu'il est initialement porté par un acteur privé. Les modalités de financement seront précisées lors de la présentation du projet en commission économique, en concertation avec la Communauté de communes des Grands Lacs. Les investissements, notamment pour d'éventuels hôtels d'entreprises, pourront être financés par différents leviers : fonds propres, subventions, emprunts. Une opération qui viendrait s’inscrire sur le budget de la Communauté de communes des Grands Lacs ?Si la Communauté de communes des Grands Lacs décide d'acquérir du foncier pour réaliser des baux à construction ou un hôtel d'entreprises, ces dépenses seront inscrites à son budget. Cette démarche s'inscrit dans sa compétence en matière de développement économique, à l'instar de son investissement dans un hôtel d'entreprises sur l'aérodrome de Biscarrosse. Lire par ailleurs … À Biscarrosse, le futur pôle aéronautique séduit les startupsDans le cadre du projet de pôle aéronautique ? Absolument. L'objectif est d'adopter une approche stratégique du développement du territoire, qui connaît une croissance démographique soutenue de 3% par an. Il est donc essentiel de favoriser également le développement des entreprises, en répondant à la demande croissante, mais en privilégiant une implantation optimisée et un accompagnement sur mesure.Premières installations courant 2027À quel stade en est actuellement le projet écoparc ?Il est en phase de travail sur les compensations environnementales. La commune dispose de réserves foncières qui facilitent la recherche de solutions de compensation pour les zones humides. Une rencontre avec la DREAL est prévue pour présenter le projet architectural et justifier les demandes de dérogations environnementales ou d'autorisations de compensation. En parallèle, une communication est lancée auprès des acteurs économiques pour promouvoir l'attractivité du territoire des Grands Lacs et les opportunités offertes par le projet. Une approche intercommunale est privilégiée, avec la possibilité de proposer des alternatives d'implantation aux entreprises dont le projet ne correspondrait pas au site de Sanguinet. À quelle date pourraient démarrer les travaux d'aménagement ? Pour une livraison attendue à quel horizon ? Le début des travaux est envisagé d'ici un an à un an et demi, sous réserve de l'obtention des autorisations nécessaires. Les premières installations d'entreprises pourraient intervenir d'ici deux ans et demi à trois ans. Quelles sont vos attentes en matière de création d’emplois ? L'objectif est de générer entre 100 et 150 emplois, grâce à l'implantation d'une cinquantaine d'entreprises. Le nombre d'emplois créés dépendra de la taille et du secteur d'activité des entreprises accueillies.La création d’un nombre aussi important d'emplois induit aussi la création de logements ? On a bien conscience de ça et on ne veut pas subir. Le développement ne doit pas nuire à ceux qui sont déjà là. Un quartier écoresponsable avec une centaine de logements est également en projet sur votre territoire. Est-il prévu dans le même secteur ? Le projet de quartier écoresponsable est distinct de la zone d'activité, bien que situé à proximité. Il vise à anticiper les besoins en logement induits par le développement économique et l'arrivée de nouveaux actifs.« L'activité attire l'activité »Outre le futur écoparc, la commune de Sanguinet n’est pas avare de projets. D’ici trois ans, une maison familiale rurale (MFR) axée sur les métiers du numérique, du service à la personne ou encore du tourisme verra le jour. L’ambition est aussi de continuer à recréer une vraie bastide en implantant du commerce en centre-ville. Outre l’Intermarché, le centre culturel actuellement en construction, son cœur devrait battre encore plus fort avec l’arrivée d’un hôtel trois étoiles d’une capacité de 35 chambres. « L’activité attire l’activité », insiste le maire de Sanguinet, comme un mantra.

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