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Propuls se lance pour accélérer l’avènement de l’usine du futur

Écosystème
vendredi 28 janvier 2022

En gestation depuis près d’un an, la plateforme d’accélération de l’usine du futur en Nouvelle-Aquitaine se lance officiellement sous le nom Propuls. Associant fonds publics et privés, elle ambitionne de devenir le lieu d’échange privilégié de tous les acteurs impliqués dans la transformation industrielle, à commencer par les patrons de PME et d’ETI à la recherche de solutions innovantes.

Propuls, la plateforme régionale d’accélération de l’usine du futur a pris son envol jeudi 27 février, avec la constitution de son bureau, et l’annonce formelle de son lancement, réalisée en fin de journée à l’occasion d’une plénière du club des ETI de Nouvelle-Aquitaine. « Aujourd’hui, nous sommes en état de produire, c’est-à-dire de donner la main aux entreprises industrielles pour les propulser vers plus de valeur ajoutée », se réjouit Pierre Loonis, arrivé en novembre dernier à la direction générale de la structure, après avoir dirigé le centre d’expertise technique robotique Proxinnov, basé à la Roche-sur-Yon.

Mais qu’est-ce qu’une « plateforme d’accélération de l’usine du futur » régionale ? Le dispositif découle du troisième programme Projets d’Avenir Innovation (PIA3) lancé par le gouvernement en 2018, dont l’un des appels à projets visait à élaborer des projets régionalisés capables de soutenir l’innovation au sein des entreprises industrielles. Autrement dit, les aider sur le développement de solutions, techniques ou organisationnelles, dédiées à l’amélioration de la performance et donc de la compétitivité, en capitalisant sur la multiplicité des programmes d’accompagnement déjà opérés par les chambres consulaires, les collectivités locales ou les groupements industriels, et sur les nombreux diagnostics menés par leurs chargés de mission sur le terrain.

« Accélérer le passage à l’acte »

« Notre job est d’accélérer le passage à l’acte, de transformer l’intention ou le simple cahier des charges en spécifications fonctionnelles, puis de trouver les bons acteurs pour lever les verrous techniques, prouver la faisabilité technique, ou mettre en œuvre les projets suffisamment matures », complète Pierre Loonis. Pour y parvenir, la plateforme ambitionne de réunir à la fois les entreprises industrielles à la recherche de solutions, les centres techniques d’expertise de la région et les offreurs de solution.

Créée en avril 2021 sous forme d’association et installée au sein du parc Pessac Bersol, aux côtés de la plateforme de transfert technologique du CEA Tech, Propuls prévoit un budget de 11,7 millions d’euros sur cinq ans, dont 5,2 millions de fonds publics, apportés par l’Etat via Bpifrance (3,5 millions) et la Région (1,7 millions). Au-delà de ses propres frais de fonctionnement, l’enveloppe, qui doit donc être complétée par 6,7 millions d’euros de fonds privés et de recettes, permettra à la plateforme d’abonder financièrement certains des projets qu’elle accélère.


Pierre Loonis (à gauche) et Eric Sinclair (à droite) présentent Propuls, en compagnie de deux membres du bureau, patrons d'ETI

Le bureau constitué le 27 janvier est présidé par Eric Sinclair, PDG du groupe de maintenance industrielle Aqmo. Aux côtés des trois membres fondateurs que sont la CCI, la Région et l’ADI, figurent un total de six chefs d’entreprise, convaincus de la nécessité d’un nouvel outil d’accélération tourné vers la recherche de résultats. « Nous avons déjà mis en place des briques d’usine du futur, et ce n’est jamais facile de faire les bons choix. Il y a un vrai besoin de confronter les avis au travers d’une plateforme dédiée », estime Sylvain Broux, PDG du groupe Delmon, spécialiste du caoutchouc pour des fonctions antivibratoires et d'étanchéités, et membre du bureau.

Un constat partagé par Marc Prikazsky, PDG du groupe Ceva Santé Animale et président du club des ETI de Nouvelle-Aquitaine. « La principale difficulté n’est pas le diagnostic, c’est de faire et donc de changer, mais c’est un effort indispensable. Nous avons tous énormément d’optimisations à chercher dans nos entreprises », estime-t-il.

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