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Le préfet de région annonce « une diminution des mesures d'économie »

Écosystème
mercredi 22 janvier 2025

Le préfet de Nouvelle-Aquitaine, Etienne Guyot, insiste sur la réindustrialisation. Crédit : G.R.

Lors de ses vœux à la presse, Etienne Guyot a annoncé que l'effort financier demandé aux collectivités serait diminué de moitié. Tout en précisant que « la France, dans son histoire, n’a jamais été aussi endettée qu’elle l’est aujourd’hui ».

En ce début d'année mouvementé, le préfet de Nouvelle-Aquitaine, Etienne Guyot, a, en préambule, posé l'intention du gouvernement de « mettre en place les conditions de la stabilité politique ». Sur le volet économique, le représentant de l'Etat en région annonce que l'effort financier demandé aux collectivités serait diminué de moitié. Au niveau national, l'effort demandé aux collectivités en 2025 (5 milliards d’euros initialement envisagés) passe donc à 2,2 milliards d’euros. Cette diminution des mesures d’économie doit permettre « de maintenir les investissements consentis par les collectivités ». Le préfet a néanmoins cité le gouvernement rappelant que « la France, dans son histoire, n’a jamais été aussi endettée qu’elle l’est aujourd’hui ».

Etienne Guyot attend une clarification du budget pour pouvoir avancer. « Dès que nous aurons un budget, nous devrions ainsi pouvoir continuer à financer les projets portés par les collectivités, a-t-il énoncé, au travers des dotations d’investissement et nous l’espérons du Fonds vert, véritable innovation très appréciée de nos partenaires ».

Soutien contre le dérèglement climatique

En Gironde, par exemple, ce sont 52 millions d'euros qui ont été mobilisés en 2024 pour financer les 600 projets portés par les collectivités. « J’espère que nous pourrons continuer sur cette lancée, au regard du fort dynamisme girondin », déclare le préfet. Il a rappelé l'action de l'Etat dans l'aide aux communes pour l'adaptation au dérèglement climatique, notamment la Communauté de Communes Médoc Atlantique et la commune de Soulac-sur-Mer et les stratégies locales de gestion de la bande côtière dont celles de Lège-Cap-Ferret et La Teste-de-Buch ou la recomposition spatiale de Lacanau. Il cite entre autres : le soutien aux stratégies locales de gestion de la bande côtière (île d’Oléron, La Rochelle, Bassin d’Arcachon, Médoc), des travaux d’aménagement durable des stations (Seignosse) et des plans-plages (Vielle-Saint-Girons, Hossegor), ainsi que le financement, au bénéfice de tous, de l'Observatoire de la Côte de Nouvelle Aquitaine et du GIP Littoral.

Réindustrialisation

Pour 2025, le préfet annonce que ce soutien financier sera reconduit. En particulier, en application de la loi Climat et Résilience, l’État a demandé à l’Observatoire une « boîte à outils » à destination des communes permettant d’élaborer une cartographie des traits de côtes aux horizons +30 et +100 ans, et leur traduction dans les documents d’urbanisme.

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Il a rappelé que le programme d’investissements France 2030 a soutenu « 590 projets en Nouvelle-Aquitaine, pour un montant total de plus de 1,136 milliard d’euros d’aides ». Il assure un « soutien aux entreprises » et aux projets industriels. « Nous poursuivrons notre appui aux projets de réindustrialisation de notre territoire, affirme-t-il, que ce soit le soutien du projet Pure Salmon au Verdon-sur-Mer [ndr : élevage et transformation de saumons sur une parcelle de 15 ha], le projet Electro Mobility Materials Europe (EMME) à Parempuyre et Blanquefort visant à implanter une usine de production de sulfates de nickel et de cobalt pour la filière d’électromobilité française – ce projet concerne également le Grand port maritime de Bordeaux -, le projet Flying Whales à Laruscade dans la perspective de fabriquer des dirigeables pour transporter du fret lourd ou encore HDF Energy, acteur mondial de l’hydrogène, qui produira des piles à combustible à Blanquefort. »

Respecter la loi

Concernant le projet de huit nouveau puits de forage de pétrole près d'Arcachon, « la décision d'accorder n'a pas encore été prise » affirme le préfet. Quant aux projets industriels précédemment cités, il précise: « l'Etat doit faire respecter la loi. L'intérêt c'est la réindustrialisation, l'emploi et la souveraineté. Si on a un sentiment contradictoire sur tel ou tel projet, on demande à le faire évoluer et on accompagne afin qu'il respecte la loi. » Pour le vaste projet de ferme photovoltaïque Horizéo, « j'espère qu'il n'est pas totalement enterré, a-t-il estimé, car l'objectif de la Nouvelle-Aquitaine est de développer les énergies renouvelables. »

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Sur le volet mobilité, Etienne Guyot rappelle que le contrat de Plan Etat-Région doit améliorer les dessertes Libourne-Arcachon, Bordeaux-Saint-Mariens et Bordeaux-Le Verdon par le ferroviaire. « Il faudra développer l'urbanisation au droit des gares », a-t-il annoncé. Le contrat de plan État-Région signé en juin 2024 apportera un soutien de l’État de 812 millions d'euros pour les projets d’infrastructures de transport durables pour la période 2023-2027.

Pour le GPSO, les travaux ont démarré en octobre (et dureront jusqu'en 2031), avec pour commencer les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux : la création d’une troisième voie ferroviaire sur 12 km entre le sud de la gare de Bordeaux Saint-Jean et Saint-Médard d’Eyrans, pour un coût estimé à 900 millions d'euros. Parmi les sujets suivis et soutenus par le préfet : le développement des activités de l'aéroport, celui du Grand port maritime de Bordeaux « pour un transport décarboné », et le transport d'énergie.

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