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Jonctions avec l’A10 et la N89 : les prochains chantiers de la rocade se dévoilent

Écosystème
jeudi 13 octobre 2022

L’Etat lance du 10 octobre au 21 novembre une phase de concertation du public relative à l’aménagement du quadrant nord-est de la rocade bordelaise. Objectif de la démarche : évaluer l’accueil réservé aux deux projets que sont la création d’une nouvelle voie entre l’A10 et la rocade nord et le réaménagement de l’échangeur qui fait le lien entre la rocade est et la RN89, avant d’entrer dans une phase plus opérationnelle, avec un objectif de livraison à 2030.

D’un côté, l’échangeur 1, qui relie l’A10 à la rocade bordelaise, fait face aux migrations pendulaires de tous ceux qui vivent ou travaillent au nord de l’agglomération. De l’autre, l’échangeur 26 et ses feux rouges supportent l’ensemble des échanges entre la rocade et la RN89 vers Libourne, la Dordogne ou la Corrèze. Deux points de congestion bien connus des automobilistes girondins, accentués par le trafic de transit et les poids lourds qui circulent entre le sud de la région et l’A10.

Si Bordeaux Métropole et la préfecture de Nouvelle-Aquitaine ont déjà programmé des mesures visant à fluidifier la circulation, la situation appelle, de l’avis général, des réponses plus structurelles. « Les études conduites par la DREAL ont mis en évidence la possibilité de diviser par 4 les congestions en aménageant ces deux secteurs », affirme la direction régionale de l’aménagement qui lance, sous l’égide de la préfecture de région, une phase de consultation du public visant à évaluer la réponse aux deux projets identifiés.

Deux projets à horizon 2030

Le premier consisterait à créer une voie supplémentaire sur 1,9 km dans le sens nord sud au niveau de l’échangeur 1, là où l’A10 devient la rocade (A630), avec deux scénarios possibles : soit une voie vers Toulouse et trois vers le pont d’Aquitaine (contre deux aujourd’hui), soit deux voies vers chaque destination. « Si les détails de la réalisation ne sont pas connus à ce stade, deux types d’impacts importants apparaissent déjà clairement : Des rétrécissements de la chaussée, dans un contexte de circulation déjà dense ; Des adaptations de plusieurs ouvrages de franchissement, pouvant aller jusqu’à la démolition/reconstruction, lorsque l’élargissement de la plateforme vient toucher les piles des ponts », prévient la DREAL, qui y voit cependant l’opportunité de réduire le temps de congestion cumulé sur la période de pointe du matin de 221 à 74 jours, ainsi qu’un atout pour créer une voie réservée au covoiturage. Un sujet actuellement à l’étude avec Vinci Autoroutes, concessionnaire de l’A10.

Du côté de l’échangeur 26, outre l’important flux de véhicules, la congestion est imputée aux feux tricolores qui rythment à la fois l’entrée sur la rocade et le délestage des bretelles de sortie. En réponse, l’Etat propose un réaménagement complet de l’échangeur, avec des caractéristiques autoroutières. « L’aspect le plus marquant du projet est la réalisation d’un nouveau viaduc de franchissement de la rocade, au nord du pont actuel. Le projet implique aussi des modifications sur plusieurs bretelles et la création d’un giratoire de forte capacité en direction de Bordeaux. Enfin, l’échangeur 1 de la RN89 serait déplacé vers l’est. Ces aménagements permettront la suppression de tous les feux de circulation », explique la DREAL. Ils se traduiraient toutefois par un « impact fort » sur la circulation en phase chantier. Un scénario alternatif, moins pénalisant pendant les travaux, se limite à l’ajout d’une voie sur la rocade en sens extérieur, pour fluidifier l’itinéraire sud rocade vers Libourne.

Une enveloppe de l’ordre de 100 millions d’euros

Dans leurs versions les plus ambitieuses, les projets se traduiraient par un investissement de 60 millions pour le chantier lié à l’échangeur 1, et à 52 millions d’euros pour le réaménagement complet de l’échangeur 26, somme incluant 10 millions d’euros pour la création d’un franchissement de la rocade dédié aux mobilités douces. « Les financements nécessaires à la réalisation du projet seront recherchés dans le cadre du volet mobilité 2023-2027 de du prochain contrat de plan Etat-Région », précise la DREAL, selon qui le financement se ferait à part égale entre la Région et l’Etat. Les chantiers s’échelonneraient de 2027 à 2030.

Ces deux projets, synthétisés dans un dossier de concertation (pdf), sont soumis au public dans le cadre de la phase de concertation réglementaire, qui s’ouvre du 10 octobre au 21 novembre prochain. L’Etat, en tant que maître d’ouvrage, organise dans ce contexte plusieurs réunions publiques d’information et des ateliers numériques. Il ouvre également des registres, papier et numérique, ouverts à tous les automobilistes concernés.

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