Placéco Nouvelle-Aquitaine, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

Bordeaux Métropole : le budget 2023 dépassera les 2 milliards d’euros

Écosystème
lundi 30 janvier 2023

Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, a présenté le budget métropolitain avec Véronique Ferreira, vice-présidente en charge des finances.

Voté vendredi 27 janvier en conseil métropolitain, le budget primitif de 2023 s’élève à 2.002 millions d’euros, en hausse de 6% sur un an. Alors que la majorité PS-EELV a rappelé un contexte « de triple inflation », l’opposition de droite et du centre a fustigé « un feu d’artifice de dépenses publiques ».

C’est un budget primitif conséquent qu’ont adopté les élus métropolitains vendredi 27 janvier, et « qui marquera peut-être les esprits ». Et pour cause : pour la première fois, il dépassera les 2 milliards d’euros, pour atteindre précisément 2.002 millions d’euros (+6%). « C’est un budget important, établi dans un contexte de triple inflation », a souligné Véronique Ferreira, vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge des finances. Une inflation sur l’ensemble des prix notamment des matériaux, sur l’énergie, mais aussi, plus indirectement, sur les taux d’intérêt.

Dans le détail, il consacrera 1.073 millions d’euros aux dépenses de fonctionnement (+11,9%). L’énergie pèsera pour 20 millions d’euros, la revalorisation du point d’indice coûtera 7 millions d’euros, et les grands événements (Tour de France, Coupe du monde de rugby, Assises de la transition énergétique) aux alentours de 3,4 millions d’euros. « On espère que ces rendez-vous auront un impact sur nos recettes, a glissé Véronique Ferreira. Mais si on additionne tout, l’impact sur notre budget en 2023 sera le même qu’en 2020 lors de la crise Covid-19. » Du côté des investissements, Bordeaux Métropole prévoit 929 millions d’euros, dont 792 millions d’euros fléchés vers les équipements – et notamment la mobilité. Ainsi, 60 millions d’euros seront alloués à la ligne de bus express entre Bordeaux et Saint-Aubin-de-Médoc, ou encore 35 millions d’euros pour le pont Simone Veil.

Vote contre d'une partie de l'opposition

Autre fait marquant de ce conseil métropolitain : les élus du groupe Métropole Commune(s) – droite et centre – ont voté contre ce budget primitif, pour la première fois. Emmanuel Sallabery, maire de Talence, avait parlé en amont du conseil d'un « feu d’artifice des dépenses publiques ». Il a notamment souligné l’endettement de la Métropole à la fin de l’année : près de 8 ans (208 millions d’euros de dette) contre « quasiment deux ans en début de mandat ». Emmanuel Sallabery a fait état d’une « équation à beaucoup trop d’inconnues sur ce budget – on ne connaît pas la hausse de l’énergie, et on peut penser que le prix de l’argent va considérablement augmenter », en référence au taux d’emprunt dont la Métropole est tributaire.

Sur le volet des investissements, cette dernière affirme se classer, en 2023, « au deuxième rang national des métropoles qui investissent le plus ». Pour l’édile talençais il s’agit là d’un leurre : « Dans son histoire, l’intercommunalité n’a jamais réussi à dépenser plus de 400 millions d’euros. C’est une mécanique un peu récurrente qu’on a depuis trois ans – on affiche un budget d’investissement, on sait qu’on ne le dépensera pas, puis on fera marche arrière. »

Bonne dynamique des territoires

Pour autant, l’élu de Métropole Commune(s) a reconnu que les recettes 2023 devraient être satisfaisantes : 694 millions d’euros, sans hausse des taux. Les impôts économiques devraient augmenter de 6%, pour avoisiner 222 millions d’euros. « On a une augmentation de la CFE [NDLR, cotisation foncière des entreprises] liée pour un tiers à la dynamique physique, a détaillé Véronique Ferreira. Cela continue de montrer la bonne dynamique de nos territoires, et je pense que c’est un point important. » La taxe de séjour devrait, elle, atteindre 7,7 millions d’euros (+20%), liée à une revalorisation des tarifs mais aussi à la fréquentation des grands événements mentionnés précédemment. Enfin, les dotations de l’Etat s’élèveront à 270 millions d’euros.