Attractivité : les jours de Magnetic Bordeaux et Invest in Bordeaux sont comptés - Premium

Il y a eu « Osez Bordeaux ». Puis « Magnetic Bordeaux ». Il n’y aura bientôt… Plus rien. La marque de territoire Magnetic Bordeaux va disparaitre. Pierre Hurmic, le nouveau maire de Bordeaux, n’a jamais caché son désamour pour ce slogan et sa volonté de mettre un terme au projet de métropole millionnaire. Magnetic Bordeaux a donc vécu. Nadia Saadi, adjointe au maire chargée de l'accompagnement des mutations économiques tient à préciser que « si la marque disparait, cela ne remet pas en question le travail des équipes ». Les jours d’Invest in Bordeaux sont également comptés. L’agence, dont le rôle est d’identifier et d’accompagner les projets d’implantation ou de développement, n’a plus de président depuis quelques jours. Lionel Lepouder a en effet remis sa démission lors du conseil d’administration qui s’est tenu le 12 octobre. Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire chargé de l'emploi, de l'économie sociale et solidaire et des formes économiques innovantes, assume cette disparition programmée : « Ces dernières années, la CCI, Invest in Bordeaux et Magnetic Bordeaux se marchaient un peu sur les pieds. Il faut être capable d’identifier qui fait quoi, qui veut faire quoi et sait faire quoi. L’autre problème au sujet d’Invest in Bordeaux c’est que l’on a une structure financée à 80% par des fonds publics. Chaque année, les collectivités doivent remettre au pot pour faire en sorte que la structure tienne. Il faut trouver un modèle économique qui soit plus tenable et qui ait plus de sens. » Projet en cours d’élaboration à la CCI Des discussions se sont tenues entre Bordeaux Métropole, la Ville de Bordeaux et la CCI pour faire évoluer le modèle actuel. « Le poids de l’histoire a fait que plusieurs acteurs assurent la promotion de Bordeaux, explique Patrick Seguin, président CCI Bordeaux-Gironde. Il nous est arrivé de nous retrouver sur des salons professionnels avec un stand CCI, un stand Magnetic Bordeaux et un stand Invest in Bordeaux ! La CCI va donc proposer une solution pour retrouver un rôle que finalement, qu'elle n’aurait jamais dû perdre. A travers Kedge, Vinexpo et de nombreuses actions, nous sommes déjà des promoteurs de Bordeaux à travers le monde entier. J’ajoute que depuis la Loi Pacte, les CCI disposent des moyens pour devenir les agences de développement économique des métropoles. » « Impératif social et écologique » Invest in Bordeaux emploie douze personnes. Son budget de 1,6M€ est assuré par le Feder (26%), la Région Nouvelle-Aquitaine (16%), Bordeaux Métropole (34%), la Ville de Bordeaux (8%), la CCI Bordeaux-Gironde (7%) et les 300 entreprises adhérentes (9%). La fin de Magnetic Bordeaux et d’Invest in Bordeaux ne signifie pas pour autant la fin de la politique d’attractivité. « Bordeaux peut se rendre attractive par une politique de communication mais aussi par les actions concrètes, indique Stéphane Pfeiffer. Il faut montrer que l’on est en capacité de faire changer la ville pour la rendre attractive. Nous sommes en discussion avec la métropole pour voir sur quelle base nous voulons continuer d’attirer les entreprises. On veut attirer qui ? Pour quoi faire ? A l’échelon bordelais, notre stratégie est d’abord d’attirer des entreprises qui s’inscrivent pleinement dans un impératif social et écologique. Et aussi que l’on accueille les entreprises qui viennent en complément des filières que l’on a déjà. » A lire également : Bordeaux : les nouveaux élus chargés de l’économie dévoilent leur feuille de routeQui est Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire en charge de l'emploi, de l'ESS et des formes économiques innovantes ?Qui est Nadia Saadi, adjointe au maire en charge des mutations économiques ?

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