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Animation, décors naturels, virage éco-responsable (1/5) : la Nouvelle-Aquitaine fait son cinéma

Écosystème
lundi 03 février 2025

En 2023, la Nouvelle-Aquitaine a accueilli plus de 1.000 jours de tournage. Photo d'illustration : Adobe Stock

Année après année, de plus en plus de tournages se déroulent en Nouvelle-Aquitaine. Une volonté politique, d’abord, mais aussi un investissement des professionnels sur le terrain. Placéco est allé à la rencontre de plusieurs d’entre eux, pour comprendre le poids de cette filière cinéma, ses forces, mais aussi les enjeux auxquels elle se confronte. Une série à retrouver toute la semaine.

La plus précieuse des marchandises, Anatomie d’une chute, Le règne animal… Si ces films parlent à une grande majorité de Français tant ils ont connu un succès à leur sortie en salle, peu de spectateurs en connaissent les secrets de fabrication. Pourtant, les trois ont un point commun : ils ont en partie été réalisés en Nouvelle-Aquitaine. Que ce soit à Angoulême dans l’un des studios du pôle Magelis, à Saintes, ou dans les rues de Bordeaux. Et ces cas ne sont pas isolés : en 2023, 75 projets ont été tournés dans la région, cumulant au global plus de 1.000 jours de tournage.

L’occasion, chez Placéco, de s’interroger sur cette filière cinématographique et audiovisuelle. Quel est son poids, qui la compose et la fait vivre ? Pour répondre à cette interrogation, Charline Claveau, vice-présidente régionale à la culture, répond d’abord par un palmarès - autre que celui de Cannes : « Notre fonds de soutien est le deuxième de l’Hexagone, après l’Île-de-France. » Neuf millions d’euros émanant du Conseil régional et abondés par le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée), et presque quatre millions provenant de six départements et de Bordeaux Métropole. « C’est un peu inédit dans le pays, d’avoir un tour de table avec des collectivités locales aussi nombreuses », se félicite l’élue néo-aquitaine.

Rester en compétition 

Surtout, a contrario d’autres filières dont les forces vives sont presque automatiquement fléchées vers la Gironde, territoire souvent le plus attractif des 12 départements régionaux, le cinéma et l’audiovisuel se répartissent aussi ailleurs. Dans les Pyrénées-Atlantiques, « belle terre de tournage », en Charente qui se consacre depuis 40 ans à l’animation, chez sa voisine Maritime qui se positionne petit à petit, ou encore dans les Landes. Des territoires qui ont notamment des bureaux d’accueil de tournages, permettant aux équipes de prévoir des tournages presque « clefs en main ».

Mais au-delà de bonnes intentions politiques et d’acteurs engagés sur le terrain, cette filière toujours sensible aux perturbations de notre société se doit de continuer à innover. Pour rester compétitive et attirer talents et sociétés, mais aussi pour ne pas louper, elle non plus, le virage écologique. Un défi de taille construit mois après mois, que certains professionnels structurent et auquel d’autres se plient. Car demain, tournages et productions devront être éco-responsables au risque de se rendre inéligibles à certains fonds de soutien, portés par la Nouvelle-Aquitaine ou le CNC.

Comment structurer une filière régionale globale, ou devenir un territoire reconnu à l’international pour ses productions ? Quels atouts font rester des territoires plus ruraux dans la course au cinéma ? Comment créer sans abîmer nos ressources ? Autant de sujets abordés dans notre série.

Retrouvez mardi le premier volet : Tournages en Nouvelle-Aquitaine - « pour un euro investi, c’est entre 7 et 12 euros pour le territoire »

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