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1/5 Futur du Port de Bayonne : la nouvelle société portuaire prépare les 40 prochaines années

Écosystème
lundi 06 janvier 2025

Des ambitions écologiques aux investissements stratégiques, le Port de Bayonne entame une nouvelle ère. Quelle est la vision derrière la création de la société portuaire ? Comment les entreprises locales, comme Laminoir des Landes ou Chane, s’adaptent-elles aux enjeux de demain ? Quels défis pour décarboner le transport maritime et moderniser les infrastructures ? Toute cette semaine, Placéco vous embarque dans une série en cinq épisodes pour explorer les coulisses de ce port, acteur clé de l’économie régionale.

Dès le 1er juillet 2024, la société portuaire a repris la concession en cours pour les 6 derniers mois du contrat avant l’enclenchement d’un nouveau contrat de 40 ans à partir de début 2025. Crédits : Richard LAJUSTICIA

Le Port de Bayonne a changé de mode de gouvernance. Depuis le 1er juillet 2024, une société portuaire réunissant la Région Nouvelle Aquitaine, la CCI Bayonne Pays Basque et la CCI des Landes est en charge de la gestion des activités portuaires. Le 1er janvier 2025 marque le début d’un contrat de concession de 40 ans, suivant la reprise du contrat de concession en cours pour ses six derniers mois.

De Bayonne à Tarnos, le long de la zone côtière et de l’embouchure de l’Adour, se trouvent des infrastructures portuaires et tout un écosystème composé d’une cinquantaine d’entreprises implantées directement sur la zone portuaire. Le port de Bayonne, classé 11e port de France, est un acteur incontournable de la zone. Il a connu en 2023 un trafic maritime de 2,3 millions de tonnes. Cette activité génère, selon le port, des retombées économiques évaluées à 530 millions d’euros et permet 3.500 emplois directs et indirects. Pour préserver cette activité et ce riche tissu économique, la pérennité des infrastructures doit être sauvegardée. C’est cette réflexion qui a débouché sur la création, au mois de juillet 2024, d’une société portuaire regroupant la Région Nouvelle-Aquitaine (70,27% du capital), la CCI Bayonne Pays basque (27,03% des parts) et la CCI des Landes (2,70% des parts). Un nouveau contrat de concession, de 40 ans, a ainsi commencé ce 1er janvier 2025.

Un « capital 100 % public »

Jusque-là, le port était géré par la CCI Bayonne Pays Basque, titulaire d’un contrat de concession (délégation de service public) de 15 ans, renouvelé à l’issue de chaque période, avec la Région Nouvelle-Aquitaine, propriétaire de l’infrastructure portuaire. « Ça fonctionnait bien avec la CCI Bayonne Pays basque depuis près de 150 ans maintenant, commente Pascal Marty, le président de la société portuaire depuis le mois de juillet 2024. Mais aujourd’hui, les chambres de commerce ont des difficultés financières qui ne leur permettent pas de prendre des contrats de concession aux risques et périls, tels qu’ils étaient présentés jusque-là. Donc la CCI a proposé à la région de mettre en place une société portuaire qui a l'avantage de conserver dans son fonctionnement la CCI territorialement compétente et un capital 100% public. » Un format de gouvernance qui permettra de favoriser l’intérêt public et la pérennité des activités, avec un nouveau contrat de concession qui durera 40 ans. « Un des avantages de la société portuaire, c'est que le contrat de concession peut aller jusqu'à 40 ans et ça nous donne beaucoup plus de visibilité. Ça nous permet aussi d'avoir plus de temps pour amortir les investissements et en tirer les bénéfices. Les contrats précédents aux risques et périls pour des durées entre 5 et 15 ans ne permettaient pas de faire des investissements significatifs et de les amortir », souligne Pascal Marty.

Le format de société portuaire créé par la loi n° 2006-10 du 05 janvier 2006 relative à la sécurité et au développement des transports avait déjà été choisi par le port de Brest en 2021. Bayonne a pris la même direction au mois de juin 2024, en créant une SAS à capitaux publics avec un directoire et un conseil de surveillance. Ce conseil de surveillance est composé de membres représentant la région et les deux CCI de la société portuaire : Sandrine Derville, vice-présidente et membre au titre de la Région Nouvelle- Aquitaine, André Garreta, pour la CCI Bayonne Pays Basque, François Lafitte, président de la CCI des Landes, Renaud Lagrave, vice-président en charge des Mobilités, pour la Région Nouvelle-Aquitaine et de Georges Strullu, président et membre au titre de la CCI Bayonne Pays Basque dont il est secrétaire du Bureau.

Décarbonation et modernisation

Dès le 1er juillet 2024, la société portuaire a repris la concession en cours pour les 6 derniers mois du contrat avant l’enclenchement d’un nouveau contrat de 40 ans à partir de début 2025. Les défis de ces 40 prochaines années (voir interview de Pascal Marty pour un point complet) se concentrent particulièrement autour de la décarbonation des activités portuaires et de la modernisation des infrastructures. Un travail qui se fera maintenant aussi en lien avec la CCI des Landes (voir l’interview de François Lafitte, le président de la CCI des Landes), une grande partie des entreprises étant basée sur le territoire landais, à Tarnos. Parmi elles, Laminoir des Landes (voir notre article sur le Laminoir des Landes), qui, avec le Celsa, est à l’origine de plus d’un tiers des tonnages passant par le port de Bayonne. La série se terminera avec un point sur l’activité de Chane (anciennement Alkion) qui envisage de se tourner vers les énergies du futur, tel le biocarburant, et leur stockage, ayant les infrastructures nécessaires pour (voir article 5 de la série).

Sommaire

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1/5 Futur du Port de Bayonne : la nouvelle société portuaire prépare les 40 prochaines années

Le Port de Bayonne a changé de mode de gouvernance. Depuis le 1er juillet 2024, une société portuaire réunissant la Région Nouvelle Aquitaine, la CCI Bayonne Pays Basque et la CCI des Landes est en charge de la gestion des activités portuaires. Le 1er janvier 2025 marque le début d’un contrat de concession de 40 ans, suivant la reprise du contrat de concession en cours pour ses six derniers mois.

1/5 Futur du Port de Bayonne : la nouvelle société portuaire prépare les 40 prochaines années
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2/5 Pascal Marty, président du Port de Bayonne : « Il faut que l'on agisse pour verdir le transport maritime »

À la création de la nouvelle société portuaire mi-2024, Pascal Marty, directeur du port depuis une quinzaine d’années, est devenu président du directoire. Il partage les défis et objectifs clés de cette période qui s’est ouverte officiellement le 1er janvier 2025, avec le début de la nouvelle concession de 40 ans faite à la société portuaire.

2/5 Pascal Marty, président du Port de Bayonne : « Il faut que l'on agisse pour verdir le transport maritime »
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3/5 François Lafitte, président de la CCI des Landes : « L'activité du port de Bayonne rayonne sur l'ensemble du département »

Depuis la création de la nouvelle société portuaire, la CCI des Landes est représentée au tour de table. L’occasion de pouvoir se rapprocher des sociétés landaises basées à Tarnos et de participer aux décisions impactant les sociétés basées sur le territoire landais.

3/5 François Lafitte, président de la CCI des Landes : « L'activité du port de Bayonne rayonne sur l'ensemble du département »
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4/5 Futur du Port de Bayonne : Comment Laminoirs des Landes pérennise son implantation

Le secteur de la métallurgie est représenté sur le port de Bayonne au travers de deux sociétés : le Celsa et le Laminoir des Landes. Plus d’un tiers des tonnages réalisés au port le sont par ces deux sociétés. Rencontre avec Inazio Fachado, le directeur de Laminoirs des Landes.

4/5 Futur du Port de Bayonne : Comment Laminoirs des Landes pérennise son implantation
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5/5 Futur du Port de Bayonne : Chane se tourne vers les carburants du futur

Chane (ex-Alkion), basée à Tarnos, dans l’une des trois zones industrielles du port de Bayonne, est spécialisée dans le stockage de produits pétroliers et chimiques. Comme d’autres acteurs du port, Chane réfléchit déjà à l’adaptation de son activité face à la sortie des énergies fossiles prévue pour 2050. Une dynamique qui va dans le même sens que celle impulsée par le port de Bayonne, qui met la décarbonation au centre de sa stratégie dans le cadre de la nouvelle concession.

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