Trans-Landes / RRTL : Quand une stratégie responsable rime avec performance - Premium

Pour améliorer sa performance économique, renforcer sa compétitivité et mieux maîtriser son impact, une entreprise a de multiples raisons d'adopter une politique d’achats responsables. Inscrite dans une démarche de labellisation RSO ( responsabilité sociétale des organisations ), les sociétés jumelles de transport Trans-Landes et RRTL ont été récompensées en fin d’année dernière par le trophée « Cristal des Achats Responsables ». Cette reconnaissance intervient à l’issue d’un parcours entamé en 2023. « Nous avons suivi un cursus auprès de la CCI des Landes et de l’ADEME, aux côtés d’autres PME du territoire », explique Antoine François, responsable des achats pour Trans-Landes et RRTL. Un cycle de formation comprenant des ateliers et des rendez-vous avec un cabinet spécialisé, a permis de mettre en place et de structurer une politique d'achats plus responsable. « Notre objectif est d’intégrer la RSE dans toutes nos pratiques d’achats, autour de ses différents enjeux; la durabilité, la décarbonation ou encore l’impact sur le territoire. »Antoine François recevant le Cristal des Achats Responsables en novembre dernier. Crédit photo : Trans-Landes En pratique, cela passe par la mise en place de nouveaux process comme par exemple des questionnaires fournisseurs s’attachant en particulier au sourcing ou encore aux cycles de vie. Dans cet esprit, une charte des achats responsables a été rédigée et des visites chez les fournisseurs sont programmées chaque année. « On regarde ce qu’ils font en matière de RSE et on signe avec eux un plan de progrès lorsqu’il y a des points à améliorer ». Une démarche exigeante aux résultats encourageants Cette quête de partenaires et de produits plus vertueux s’étend sur tous les aspects des achats. Pour les tenues des salariés, Trans-Landes / RRTL s’est tournée vers des vêtements durables, garantis à vie. Pour les contrats informatiques sur les copieurs, « on a trouvé une société qui permet une utilisation plus longue car ce n’est pas obligé de changer tout le parc à chaque fois », estime Anthoine François. Quant aux pneumatiques, un poste important chiffré à 900.000 euros, l’organisation a pu contracter avec une entreprise locale. « Nous priorisons le local et parfois nous accompagnons des TPE ou PME pour les inciter à répondre à nos appels d’offres ». Sur ce point, il s’étonne même du dynamisme du territoire. « J’ai été surpris par des petites entreprises locales qui sont souvent bien plus avancées que des grands groupes sur certains sujets ». Il le reconnaît aujourd’hui, cette mise en place a entraîné une surcharge de travail. « Mais on espère qu’avec le temps, les choses vont s’automatiser ». Cependant, la mission est primordiale dans cette double structure dont 54% du chiffre d’affaires global (16,6M€) est consacré aux achats. Elle se couple également avec des actions au niveau du service QSE (Qualité Service Environnement). « Nous avons mis l’accent sur l'éco conduite et les formations ont porté des résultats au-delà de nos attentes ». Avec une baisse de 12% de la consommation de gazole, les résultats sont probants. « Certes, tout cela est chronophage mais cela porte ses fruits et produit de bonnes surprises ».

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