Groupe Nankai Plywood : Rolpin et Rolkem vont bénéficier du rachat de Joubert Plywood - Premium

« Le marché des panneaux bois contreplaqué est monstrueux en Europe », rappelle Jonathan Blunden, directeur général de NP Rolkem et représentant du groupe Nankai Plywood. La consommation étant nettement supérieure à la production continentale, les prévisions de croissance sont au beau fixe avec une hausse de 5,9% sur la période de 2025 à 2034. Pour se renforcer sur cette zone géographique, le groupe japonais vient d’ajouter une belle prise dans son portefeuille. Avec 360 salariés dans le monde (250 en France), Joubert Plywood est une société familiale qui réalise 80 millions d’euros de chiffre d’affaires. Pour Nankai Plywood, cette acquisition permet d’élargir son offre et de renforcer les synergies entre ses différents sites néo-aquitains. C’est par le site landais de Labouheyre que Nankai Plywood est arrivé en France en 2014. « En 1995, Rolpin était la plus grosse usine de contreplaqué en Europe avec une production de 100.000m³ », retrace Jonathan Blunden. Pourtant, neuf ans plus tard, ce n’est pas un champion qui entre dans le giron du groupe. « Lors de la reprise en 2014, c’était une usine à terre, et comme une maison en ruine qu’il faut reconstruire, cela prend du temps ». Cela tombe bien, du temps, les Japonais savent en prendre. Depuis leur rachat de Rolpin, les investissements à Labouheyre se chiffre à 50 millions d’euros. Créer des synergies au sein du groupe La récente acquisition de l’entreprise Joubert Plywood n’est pas le fruit du hasard. « Nous avons une relation historique forte avec cette entreprise, notamment depuis notre site de Mourenx qui leur fournit la résine phénolique depuis des décennies », souligne le dirigeant. Sans repreneur au sein de sa famille, le patron Thierry Joubert a donc cédé la société charentaise au groupe nippon côté en bourse. « Je suis très heureux de cette reprise, cela va créer de nombreuses synergies dans le groupe », se réjouit le responsable du site béarnais. Dans un premier temps, cet ajout augmente considérablement la gamme de produits du groupe en Europe. Si Rolpin est spécialisé dans le pin maritime, Joubert Plywood est présent sur deux autres essences : le peuplier et l’okoumé. « Désormais, nous sommes le seul groupe en Europe à posséder des forêts, des usines et la colle », note Jonathan Blunden. Outre cette complémentarité sur les essences et les produits, l’objectif est de mutualiser les ressources des trois sites néo-aquitains. « Joubert a des compétences très fortes en industrie, c’est une référence dans le monde du bois ». C’est aussi une force de frappe commerciale avec une présence dans 35 pays et 60% de son chiffre réalisé à l’export. « De facto, Rolpin va bénéficier de cette vitrine et cela va forcément développer ses ventes ». Une mutualisation nécessaire dans un marché ultra concurrentiel Dans un marché en croissance mais très concurrentiel avec les importations, cette mutualisation est un atout de poids. « Suite aux accords de libre échange avec l’Amérique du Sud, nous voyons beaucoup de panneaux en provenance du Brésil et du Chili ». Un autre accord avec l'Indonésie pourrait ajouter également un autre acteur important sur le marché européen. « Mais nous restons confiants car nous avons des atouts », estime le représentant du groupe Nankai Plywood. NP Rolkem en est un, sans aucun doute. Si cette usine de Mourenx faisait 100% de son activité avec Rolpin en 1995, le site landais ne représente plus que 3% du chiffre d'affaires aujourd’hui. « Nous nous sommes diversifiés et nous livrons Joubert, Rolpin mais aussi leurs concurrents ainsi que des clients comme Ikéa ou Oberflex », détaille Jonathan Blunden. Désormais premier fabricant français de résine phénolique, Rolkem possède un savoir-faire unique en chimie et sur l’imprégnation papier. Une expertise qu'elle espère pousser encore plus loin. « Nous sommes en train de construire un nouveau laboratoire sur le site de Mourenx ». L’un des objectifs est de devenir le leader européen des panneaux filmés. L’achat de Joubert Plywood confirme l'ambition du groupe nippon en France. Pour Rolpin, cela se traduit par « un maintien du rythme de croisière à 30.000m³ par an pour revenir ensuite à 45.000m³ ». En revanche, un retour à une production de 100.000m³ n’est pas envisageable en raison des fortes tensions sur la ressource bois. « Il faut monter en puissance mais il faut le faire intelligemment, en respectant les hommes et les arbres ».

Groupe Nankai Plywood : Rolpin et Rolkem vont bénéficier du rachat de Joubert Plywood - Premium

Sur le même sujet

Au-delà de l'attractivité, le logement dans le viseur de la ...

Pourquoi Elyse Energy et Eco-transformation s'associent

Électronique 40 s’agrandit sur la zone de Téthieu

À La Rochelle, le président Macron veut « remettre le sujet ...

Deux accompagnements pour aider les entreprises à intégrer les ...

Laüsa #15 : rencontre avec Dominique Coutière, Groupe Gascogne

Appel aux pépinières d’entreprises de Nouvelle-Aquitaine

Laüsa #14 : à la découverte de la Maison Lafitte

Le soin, sous toutes ses formes, au programme de l'Université ...

En juillet, Placéco propose 3 rendez-vous à ses adhérents

Placéco IA : le 26 juin, focus sur la découvrabilité des sites ...

Cybersécurité : un événement pour sensibiliser les entrepreneurs ...

Pourquoi Elyse Energy et Eco-transformation s'associent

IA plus qu'à. Comment utiliser QuillBot, une IA pour, notamment, humaniser un texte...

Management. Audrey Martin 4/5 : petits conseils pour faire une critique constructive

Kael Groupe : une application innovante pour une gestion durable des forêts

IA : détourer une photo en quelques clics

CFPPA-OFA de Bazas : « On sent un regain d’intérêt pour cette filière »

Management. Audrey Martin 3/5 : prévenir les conflits et fluidifier le travail interpersonnel