Lesbats Scieries, déjà tournées vers l'avenir
Paul Lesbats, président des scieries Lesbats - Crédits : IN
Lesbats Scieries d’Aquitaine est une vieille entreprise landaise en phase avec son temps. Cette scierie traditionnelle met le cap sur l’avenir en misant notamment un peu plus sur la transformation du bois. Entretien avec Paul Lesbats, représentant de la quatrième génération à la tête de l’entreprise, présent sur Forexpo en juin dernier pour rencontrer les sylviculteurs.
Créée en 1895, l’entreprise familiale Lesbats Scieries d’Aquitaine dispose de quatre sites de production et de stockage. Trois sont situés dans les Landes, à Léon, où est installé son siège social, à Saint-Perdon, à Pontonx-sur-l’Adour, et le quatrième en Gironde à Giscos. Spécialisée dans le pin maritime et le résineux, cette scierie traditionnelle propose du bois destiné à la décoration, la construction ainsi qu’à l’emballage.
9 M€ d’investissement pour se diversifier
Lesbats vient de se diversifier en se positionnant sur le marché du pellets « qui est en croissance régulière en France », précise Paul Lesbats. Pour créer la marque Pellets Solutions +, la société a investi neuf millions d’euros dans une ligne, sur son site central de Saint-Perdon, pour transformer une partie des coproduits de la sciure en granulés certifiés. Et l'entreprise familiale voit déjà plus loin dans la transformation du bois afin de créer des produits plus technologiques. « Nous avons lancé notamment une ligne d’aboutage pour pouvoir faire des produits de grande longueur (…) Et on a fait des travaux importants pour aller sur les emballages légers », annonce-t-il.
L’enjeu à venir : le sourcing du bois
Pour les années à venir, Lesbats demeure assez confiant pour la commercialisation grâce à la règlementation. « Il y a de plus en plus de normes qui aident à commercialiser du bois et ce n’est pas pour rien. Le bois a de vraies qualités au niveau décarbonation, d’isolation, de légèreté. On voit qu’il y a des capacités à être bien placé en matière de commercialisation », déroule le dirigeant. En revanche, l’enjeu à venir concerne le sourcing du bois. « Il y a beaucoup de choses qui vont se jouer dans les dix prochaines années pour que davantage d’essences françaises puissent aller vers le secteur de la construction. Et le pin pourrait avoir toute sa place », partage Paul Lesbats. Un partenariat gagnant/gagnant avec les sylviculteurs serait la clé pour tirer son épingle du jeu avec le pin qui s'avère plutôt bien résister au changement climatique.
Lesbats Scieries d’Aquitaine
Créée en 1895
Basée à Léon
150 salariés
CA de 45 millions