Vitibanque se déploie sur le territoire régional

La Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes (CEAPC) annonce le déploiement de Vitibanque sur les ex-régions Aquitaine et Poitou-Charentes, soit 9 départements. « C’est un centre d’affaires dédié à la filière vins et spiritueux », pose Samuel Chouzenoux, qui assure le pilotage, fort d’une équipe dédiée de 8 collaborateurs. « Ce sont des profils techniques, des banquiers experts de la profession qui connaissent bien la filière. Nous sommes une banque à part entière, avec l’objectif de répondre à tous les besoins de cette filière : financement de projets, portage de stocks, conseil aux exploitations dans leur gestion au quotidien, développement des activités à l’international, mais aussi accompagnement dans la constitution, l’optimisation et la transmission de patrimoine… », énumère-t-il.

Le terrain de jeu « recouvre les 2 gros bassins viticoles régionaux, que sont Bordeaux-Bergerac d’une part et le cognaçais d’autre part, avec également les vignobles du Sud-Ouest ». L’ambition n’est pas seulement géographique ou de filière : la CEAPC veut faire de Vitibanque l’un de ses fers de lance en matière de transition environnementale. Les prêts à impact, qui devraient représenter « a minima » 10% des financements distribués à l’échelle de la CEAPC, pourraient rapidement peser près du quart à l’échelle de Vitibanque. « C’est un outil très fort, poursuit-il, le prêt proposé s’entend sur la base d’un taux fixe, mais si la performance extra-financière de l’entreprise emprunteuse est positive, ce taux se bonifie, sous forme du remboursement d’une partie des intérêts perçus », explique Samuel Chouzenoux.

Une première signature en Charente-Maritime

C’est dans notre région que Vitibanque vient de signer le premier prêt à impact viticulture à l’échelle des Caisse d’Epargne en France. Il a été octroyé à la STEP du Bassin de Malemont. Installée à Macqueville, en Charente-Maritime, cette structure collective, qui regroupe 13 viticulteurs locaux, est spécialisée dans le traitement des effluents vinicoles. « La station d’épuration avait dès son origine une visée environnementale, remplaçant le transport des vinasses à la haute saison par un dispositif de collecte souterraine, de traitement groupé et d’épandage des déchets recyclés dans les champs, en circuit court » est-il détaillé. « Diminuer notre facture d’énergie dans les années qui viennent, tel est notre objectif » indique Hervé Jobet, dirigeant de la STEP du Bassin de Malemont. Dans ce cadre, sa société a décidé l’installation de trackers photovoltaïques sur son équipement et, dans le même temps, a pris l’engagement de passer d’une consommation issue à 100% du réseau traditionnel à « un niveau d’autoconsommation de 50% lissé sur l’année ». Un critère extra-financier qui déclenchera, s’il est atteint, une bonification du taux du prêt contracté pour ces investissements.

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