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Bordeaux : comment la Ville va tenter de réduire la facture d’électricité cet hiver

Écosystème
mercredi 14 septembre 2022

Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, lors de sa conférence de rentrée au palais Rohan. Crédits : MB

Le maire de Bordeaux Pierre Hurmic vient de dévoiler son plan de sobriété énergétique. Ce dernier permettrait d’économiser 3 millions d’euros, sur une facture qui passerait, elle, de 8 à 20 millions d’euros.

30 millions d’euros. Telle pourrait être la facture énergétique de la Ville de Bordeaux après cet hiver, à consommation égale, contre 8 millions d’euros habituellement. Alors, à l’occasion d'une conférence de rentrée, le maire Pierre Hurmic et ses adjoints, ont dévoilé leurs ambitions pour limiter les conséquences de la hausse du coût de l’énergie. « Le travail mené depuis deux ans va aider Bordeaux à réduire sa consommation énergétique, et cet hiver, nous ferons tout pour ne fermer aucun établissement et offrir le même niveau de service aux habitants », a martelé l’édile. Sur les 72.100 MWh consommés en 2021, la municipalité espère en économiser 9.050 MWh.

La consommation des bâtiments municipaux sera ainsi scrutée, et Bordeaux vise une réduction énergétique de 10%, notamment en abaissant le chauffage « à 19 degrés dans les établissements culturels et les écoles », qui représentent 42% de la facture. Ensuite, une modération de l’éclairage public permettrait de réduire la consommation de 20%. « Au mois de janvier 2023, la Ville éteindra 55% de ses points lumineux en cœur de nuit, de 1 heure à 5 heures du matin dans un premier temps, a dévoilé Pierre Hurmic. Nous sommes en lien avec les acteurs des quartiers, les services de sécurité et de secours pour définir le périmètre. » Quant aux bâtiments publics, leur mise en lumière sera drastiquement réduite de 90%.

Limiter l'impact sur les services publics

Ces économies cumulées permettraient à la Ville de réduire sa facture, « au minimum », de 3 millions d’euros. « Mais l’Etat doit prendre des mesures, a affirmé le maire. De régulation, pour éviter que les services délivrés aux habitants ne subissent les fluctuations spéculatives du marché. L’Etat doit nous aider à assumer les surcoûts dus à la flambée des coûts de l’énergie. Cette hausse considérable ne saurait impacter nos efforts financiers engagés pour réaliser la transformation de nos villes, et répondre aux impératifs écologiques, énergétiques et climatiques. » « Nos demandes sont très claires, a complété Claudine Bichet, adjointe municipale chargée des finances, du défi climatique et de l’égalité entre les hommes et les femmes. […] Nous sommes en attente de savoir à quelle sauce nous serons mangés, et en fonction de l’impact de la hausse de l’énergie sur nous, nous devrons évaluer nos marges de manœuvre », sans préciser quels seraient les leviers d’économie envisageables. 

Vers une plus grande autonomie énergétique

À plus long terme, Pierre Hurmic a réaffirmé ses ambitions pour Bordeaux. Notamment, compter 60.000 m² de panneaux photovoltaïques en 2026, pour passer de 7% à 41% d’autonomie énergétique d’ici quatre ans. La base sous-marine, le palais des congrès ou le casino feront partie des bâtiments équipés. « La rénovation énergétique de nos bâtiments municipaux a été l’une de nos priorités dès 2020, a poursuivi l’édile. Et alors que des piscines municipales ferment aujourd’hui en France, à Bordeaux, nous prévoyons non seulement de les laisser ouvertes, mais aussi de réduire leur consommation énergétique au fur et à mesure de leur raccordement au réseau de chaleur. La piscine du Grand Parc le sera ainsi en 2024, et le dispositif sera complété d’une installation solaire de 500 m². » Le conservatoire et le musée d’Aquitaine seront également rénovés, pour un gain énergétique attendu de 25%.

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