Circouleur lève des fonds pour pré-industrialiser sa production - Premium
En 2022, l'entreprise doublera ses effectifs, passant à une trentaine de salariés. Crédits : Circouleur
Circouleur, spécialiste des peintures recyclées, vise la pré-industrialisation de son activité et le doublement de ses effectifs.
Presque cinq ans après sa création, l’entreprise Circouleur basée à Blanquefort, veut accélérer son développement. Comme nous vous l’annoncions en avril dernier, ce spécialiste des peintures recyclées vient de démarrer une levée de fonds un peu particulière. Lancée sur la plateforme Lita.co, elle est ouverte aux particuliers investisseurs. Montant souhaité : 330.000 euros. « Beaucoup de gens nous suivent depuis nos débuts, c’est important pour nous de leur donner l’opportunité d’entrée au capital, explique Maïlys Grau, cofondatrice de Circouleur. Cela contribuera à faire grossir notre communauté également, les investisseurs seront en quelques sortes nos ambassadeurs. » Avec cette somme, l’entreprise, qui compte une quinzaine de salariés, compte doubler ses effectifs en 2022 pour accélérer son déploiement commercial. 45 points de vente commercialisent aujourd’hui les peintures de Circouleur (contre une vingtaine en avril), et de plus en plus de professionnels font appel à l’entreprise pour des chantiers. « Cette partie de notre activité s’est bien développée, nous sommes maintenant positionnés sur des chantiers pouvant atteindre les 10.000 m² », précise la cofondatrice.
Pré-industrialiser son activité
Surtout, cette levée de fonds permettrait à Circouleur d’ouvrir un atelier de fabrication, pour pré-industrialiser sa solution. « Si les 330.000 euros ne suffiront pas, ils nous permettraient d’obtenir des subventions et des prêts plus facilement, déroule Maïlys Grau. Tous les coûts ne sont pas arrêtés mais nous avons des vues sur un site qui serait prêt pour l’été 2022, situé sur la métropole bordelaise. » Actuellement, l’entreprise sous-traite la fabrication à un professionnel de la région, et si elle n’a pas vocation à stopper ces liens, l’internalisation d’une partie de la production lui permettrait une plus grande réactivité face aux différents aléas existants. L’atelier pourrait produire, à sa capacité maximale, 800 tonnes de peintures par an.
Également, Circouleur veut poursuivre son maillage du territoire, pour la récupération de matières premières. « Il faut savoir que nous travaillons à partir de restes de pots de peinture, récupérés à la fin de chantier, précise notre interlocutrice. Et il y en a partout en France ! Il s’agit donc de bien qualifier les produits pour savoir s’ils peuvent entrer dans notre filière. Mais on n’a pas intérêt à faire voyager ces déchets jusqu’à nous sans savoir s’ils sont viables, ça n’a pas de sens, écologiquement. » La société travaille donc avec des partenaires implantés sur tout le territoire, et veut démultiplier ces liens. « Notre expertise n’est pas axée sur la collecte, ce n’est pas non plus notre idée de venir prendre des parts de marché à nos partenaires. Dans l’économie sociale et solidaire on ne fait rien tout seul, ça n’a de sens que si l’on coopère avec des acteurs du territoire. » En attente d’une labellisation B-Corps, Circouleur, qui ne dévoile pas son chiffre d’affaires, vise la rentabilité pour 2023.
Circouleur
Basée à Blanquefort
15 salariés
CA : n. c.
