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K-li Running vise haut sur la performance et l’écoresponsabilité - Premium

Engagement
mardi 02 mai 2023

Pour la vente en ligne, la livraison se fait en point relais, les emballages sont recyclables ou biodégradables. Crédits : K-li Running

Marque bordelaise de textile dédié au running, K-li Running se veut à l’image de son fondateur Théo Lapouge : ambitieux sur la qualité et intransigeant sur la responsabilité sociale et environnementale. Une quadrature du cercle à laquelle peu se frottent dans le secteur et qu’il compte résoudre, préférant tenir ses engagements et avancer sur ses deux jambes, plutôt que brûler les étapes de la croissance.

Ancien sportif de haut niveau, avec une carrière de coureur de demi-fond arrêtée en août 2021, le fondateur de K-li Running, Théo Lapouge, est de ceux qui plaquent une belle place pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, animé de l’enthousiasme d’ainsi emprunter un sentier balisé de leurs propres convictions. « J’étais en contrat chez Adidas, au siège en Allemagne où je travaillais sur la création de chaussures de course à pied. Mais j’ai toujours voulu créer MON produit, pour garder cet aspect performance mais aller beaucoup plus loin sur l’écoresponsabilité et sur la conception locale », explique-t-il. Originaire de la région bordelaise, il installe ses équipes en terres girondines, même si, pour des raisons de praticité à l’instant T, le siège de la société qu’il a créée est localisé à Vouvray, en Indre-et-Loire : Kali Sports, dédiée à la conception, la fabrication et la vente de vêtements de sport écoresponsables.

Un engagement qui passe d’abord par la décision d’utiliser des tissus (polyester, polyamide, élasthanne) qui sont recyclés. Exemple avec la fibre Q-Nova, un polyamide fabriqué à partir de déchets plastiques post-consommation, tels que des bouteilles d’eau et des emballages alimentaires. A la clef, une économie de 47% d’équivalent CO2 et de 39% d’eau par rapport à la création d’un polyamide vierge. Le dirigeant veut même pousser le curseur jusqu’au bout, en annonçant que la marque « récupère vos vêtements K-li usagés et les recycle ». Même logique responsable pour les étapes de fabrication (tricotage, tissage, confection), qui bannissent les ateliers low-cost et low-social du bout du monde et obéissent à une fabrication en France de A à Z : tricotage dans le Rhône, en Isère et dans la Drôme, tissage en Ardèche et enfin confection au sein des ateliers de FMS (FaCylities Multi Services), entreprise adaptée et solidaire installée dans les Landes, sur la zone Atlantisud à Saint-Geours de Maremne. « On a une ligne chez eux, qui emploie à temps plein 10 personnes en situation de handicap pour la découpe du tissu, le flocage, le collage du logo et la confection », détaille Théo Lapouge.

Au préalable, le jeune entrepreneur avait décidé de faire ses classes. « De septembre à décembre 2021, j’ai pris des cours de couture. Sur la chaussure, je comprenais ce que je faisais. Mais sur les vêtements, techniquement, ça n’était pas encore le cas. L’objectif c’était de comprendre les tarifs, de savoir découper et analyser la construction du coût, décrypter la relation entre tel choix technique ou de finition, niveau de performance, ressenti de l’utilisateur et prix. » Fort de cette compétence transverse, il aboutit à une gamme dont les prix - entre 39 et 59 euros - sont en deçà de la moyenne pratiquée par le concurrent direct. « On ne pourra pas être au niveau d’un Décathlon, mais eux ne font pas de recyclé et ne feront pas de made in France », remet en perspective le dirigeant.

Une croissance raisonnée, sans rien sacrifier

Lancée en 2022, la marque est notamment vendue en magasins, notamment ceux de l’enseigne Running qui signe rapidement pour ses implantations de Bordeaux et Limoges. L’objectif est de s’appuyer sur une vingtaine de points de vente physiques d’ici l’été, en Gironde et Nouvelle-Aquitaine mais aussi à Lyon, en Alsace, dans l’Ain et en Bretagne. « On s’appuie aussi sur des marketplaces qui référencent les articles de courses à pied de marques fabriquées en France et on est présent sur les salons de référence où on réalise de la vente sur place », complète le jeune entrepreneur. Ayant écoulé quelque 400 pièces l’an passé, K-li fait mieux depuis le début de l’année. « On se donne l’objectif de 4.000 pièces cette année », annonce-t-il. Un objectif de croissance notamment soutenu par l’élargissement de la gamme. « On va lancer d’ici l'été un short, avec très peu de finitions. On souhaite aussi développer une gamme de produits adaptés à l’hiver, avec un tee-shirt à manches longues, un collant… », annonce Théo Lapouge. « Produire autant, c’est compliqué. On lance d’autres ateliers, pour répondre à la saisonnalité. Plus on a de produits, ça suppose du développement à chaque fois. Chacun doit répondre à la promesse. »

Ambitieux en matière d’engagement et de qualité, l’entrepreneur ne veut pas sacrifier ces marqueurs de l’identité K-li sur l’autel de la croissance à tout crin : « je n’irai pas chercher de la croissance tant que je n’aurai pas deux choses : la certitude que les vêtements sont bons et qu’on a les capacités de production. Il y a des délais incompressibles. Je veux une croissance saine. » S’appuyant jusqu’à présent sur des financements bancaires, il n’exclut toutefois pas d’ouvrir le tour de table : « c’est pour ça qu’on a créé une SAS ». L’évolution de l’effectif, 4 personnes actuellement hébergées et accompagnées dans les locaux de Kedge Business School à Talence, sera « directement corrélée aux ventes. On veut construire une croissance organique. Si ça se passe bien, on recrutera ». Si les engagements ne sont pas négociables, Théo Lapouge sait malgré tout ce qui reste primordial quand on raisonne en matière de ventes : « l’écoresponsabilité fait partie intégrante de notre ADN, mais aux yeux des clients la première plus-value n’est pas là. Nous, on est sur la technicité du vêtement. On équipe des athlètes de la région. Ils sont en recherche de performance et veulent les bons équipements. On fait tester en amont et ils décident. On n’a jamais eu de renvoi. »

K-li Running (marque) / Kali Sports (société)
SAS fondée en février 2022
Siège social domicilié en Indre et Loire - Equipe installée à Talence
Effectif : 4 personnes
CA 2022 : NC

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