Politique : à Bordeaux, Stéphane Pfeiffer remplacera Bernard Blanc à l’urbanisme - Premium
Bernard Blanc (à gauche) démissionnera de son poste d'adjoint en charge de l'urbanisme le 31 octobre prochain. Stéphane Pfeiffer (à droite), récupèrera sa délégation. Crédits : Ville de Bordeaux
Bernard Blanc, adjoint au maire en charge de l’urbanisme résilient, démissionnera officiellement de ses fonctions le 31 octobre prochain. Pour le remplacer, Pierre Hurmic s’appuie sur l’un des poids lourds de sa majorité, Stéphane Pfeiffer.
La nouvelle n’était plus un secret, elle est désormais officialisée. Durant un point presse en amont du Conseil municipal de Bordeaux, ce mardi 4 octobre, le maire Pierre Hurmic a annoncé la démission de Bernard Blanc, élu en charge de l’urbanisme résilient, de son poste d’adjoint au maire. En précisant néanmoins qu’il continuera de siéger dans l’équipe municipale. « Il fait ce qu’il nous avait dit, c’est-à-dire qu’il nous accompagnait pour le début de cet exercice municipal, fort de sa compétence de professionnel de l’urbanisme et du logement [NDLR, Bernard Blanc est l’ancien directeur général du bailleur social Aquitanis]. Il l’a fait durant deux ans et trois mois […] et au moment où il dit qu’il a d’autres projets de vie, qu’il souhaite lever le pied car c’est une charge très lourde, je pense qu’on est tous capable de l’entendre sans y voir de sous-entendus politiciens. »
Une façon de répondre à ceux qui rappellent qu’il s’agit là de la troisième démission d’élus, depuis le début de la mandature Hurmic (qui a également connu deux démissions à la direction de la communication). En effet, Paul-Bernard Delaroche, conseiller municipal délégué aux luttes contre les discriminations, avait quitté son poste en janvier 2022. Et plus récemment, le 1er septembre dernier, c’est Véronique Seyral, adjointe au maire chargée des quartiers prioritaire et de la politique de la Ville, qui a fait de même, invoquant un changement de vie à Strasbourg. « L’une des spécificités de notre équipe municipale, c’est que nous n’avons pas beaucoup, dans ces postes clefs, des professionnels de la politique, a martelé Pierre Hurmic. Nous avons des gens qui ont des vies, des vies privées, des vies professionnelles […] et ils ne vivent pas de la politique. Ceux qui vivent de la politique, et j’en connais quelques-uns, peuvent effectivement être désarçonnés. » Allant plus loin dans ses propos, l’édile bordelais a ouvertement envoyé un message aux élus d’opposition. « J’ai été assez surpris de la proportion qu’ont pu prendre les commentaires sur ce changement. […] Dans le mandat précédent, il y a eu 7 démissions. Dont la première adjointe, Virginie Calmels, et le maire [NDLR, Alain Juppé, remplacé par Nicolas Florian] avant la fin du mandat. »
Maintenir le cap en matière d'urbanisme
Ces deux démissions consécutives donnent aujourd’hui lieu à un « remaniement politico-technique », comme a ironisé Pierre Hurmic, de la municipalité. Dès le 1er novembre prochain, Stéphane Pfeiffer reprendra la délégation de Bernard Blanc. Celui qui est aujourd’hui l’une des figures de la mandature Hurmic, a la charge, depuis son arrivée au Palais Rohan, de l’emploi, de l’économie sociale et solidaire et des formes économiques innovantes. Il a ensuite repris les dossiers liés au logement et à l’habitat, après le décès d’Emmanuelle Ajon en décembre 2020. « Bernard Blanc a lancé beaucoup de choses, et l’enjeu est de poursuivre tout cela, a commenté à Placéco Stéphane Pfeiffer. La réorientation des opérations d’aménagement, le label Bâtiment Frugal Bordelais, la végétalisation de la ville… » Pierre Hurmic l’a lui-même rappelé : les deux ans et trois mois de Bernard Blanc en tant qu’adjoint auront été marqués par plusieurs dossiers. « On conservera de [sa] politique d’urbanisme résilient des fondations solides. Le bâtiment frugal, les baux réels solidaires, tout ça, il fallait le négocier avec les promoteurs immobiliers. Et pour cela, il nous fallait un professionnel aguerri. » L'occasion, pour le maire, de rassurer les promoteurs immobiliers : Bordeaux continuera de construire, « mais différemment ».
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Tiphaine Ardouin, conseillère municipale, devient adjointe au maire en charge de la démocratie permanente.
Fannie Le Boulanger, adjointe en charge de la petite enfance et de la parentalité, récupère en plus la délégation Politique de la ville, jusqu’alors gérée par Véronique Seyral. Elle cède sa place de maire-adjointe du quartier Nansouty-Saint Genès à Camille Choplin, adjointe en charge de la démocratie permanente, de la vie associative et de la gouvernance par l’intelligence collective.
Baptiste Maurin, aujourd’hui conseiller municipal, deviendra en novembre l’adjoint au patrimoine, au matrimoine, à la mémoire et à l’éducation artistique et culturelle.
Laurent Guillemin, adjoint au maire chargé de la sobriété dans la gestion des ressources naturelles, de la politique de l’éclairage public et de la rénovation énergétique des bâtiments publics, devient maire-adjoint du quartier Saint-Augustin.
Enfin, Dominique Bouisson devient adjoint municipal en charge de la déontologie affaires juridiques et affaires institutionnelles.
