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Nouvelle-Aquitaine : le projet Atlas veut mieux connaître les tiers-lieux nourriciers

Écosystème
jeudi 04 septembre 2025
Nouvelle-Aquitaine : le projet Atlas veut mieux connaître les tiers-lieux nourriciers

Quarante-deux tiers-lieux ont été identifiés depuis 2020. Photo d'illustration : Adobe Stock

La Région Nouvelle-Aquitaine est la cheffe de file d’un consortium européen, dont l’objectif est de mieux connaître puis d'accompagner les tiers-lieux nourriciers. Déployé depuis cet été, le projet Atlas durera trois ans.

« Améliorer la connaissance et la reconnaissance des tiers-lieux dits “nourriciers”, qui reconnectent agriculture et alimentation. » Cette ambition, c’est celle du projet européen coopératif Atlas (Accompagnement des Tiers-Lieux Agroalimentaires de l’espace Sud Ouest européen). Démarré au premier juillet dernier, il a pour cheffe de file la Région Nouvelle-Aquitaine et compte sept partenaires français, espagnols et portugais*. « En prenant connaissance de l’appel à projets, nous avons sauté sur l’occasion, car ce sujet est totalement en phase avec la politique régionale de soutien aux tiers-lieux que je porte », se réjouit Mathieu Hazouard, conseiller régional délégué aux enjeux numériques et aux tiers-lieux.

S'appuyer sur l'expérience de sites pilotes

Les tiers-lieux nourriciers se caractérisent par des activités de production, de transformation alimentaire, mais aussi de formation ou de sensibilisation ; avec une dimension de développement local. « Souvent, nous n’enfermons pas les tiers-lieux dans une définition qui serait trop figée », précise Mathieu Hazouard. Pour cartographier de la façon la plus exhaustive ces espaces, depuis cinq ans, un travail de recensement et de caractérisation est mené à l'initiative de la Coopérative Tiers-Lieux, avec Fab’Lim (laboratoire des territoires alimentaires méditerranées), l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et la Chaire AgroSYS, basée à Montpellier. Aujourd’hui, 42 sites ont été identifiés.

L’objectif premier du projet Atlas, pour le consortium, est d’améliorer les connaissances que l’on a de ces tiers-lieux. « Nous nous concentrerons sur quelques territoires et projets pilotes, reprend Mathieu Hazouard. Il y en a dans la Creuse, la Haute-Gironde, les Landes, le Béarn… L’idée est de partir d’eux, de leur expérience, pour construire une stratégie à plus grande échelle. » Dans l’idée, in fine, d’aider les tiers-lieux nourriciers à se forger un modèle économique plus robuste, notamment en acculturation les collectivités territoriales rurales.

« Le projet vise à revitaliser les territoires ruraux et intérieurs, créer des opportunités économiques et assurer le renouvellement générationnel », souligne le Conseil régional. D’une durée de trois ans, Atlas bénéficie d’un budget européen de 1,9 million d’euros. « On va pouvoir se confronter aux dynamiques qui existent ailleurs qu’en Nouvelle-Aquitaine et en France, ce sera, je pense une richesse supplémentaire », conclut Mathieu Hazouard.

*Les huit partenaires du consortium : la Région Nouvelle-Aquitaine, la Junta de Estremadura (Espagne), la Communauté de communes du Baixo Alentejo (Portugal), Actyva Coop (Espagne), la Coopérative Tiers-Lieux, Regenerativa (Portugal), Fab’Lim, et la Fondation para la Repoblaciión Sostenibile.

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