La filière audiovisuelle à La Rochelle pour le Festival de la fiction - Premium

Du 12 au 17 septembre, la filière audiovisuelle française est au 25e Festival de la fiction de La Rochelle pour réfléchir sur son industrie, se réunir autour de tables rondes et partager aussi avec le grand public les nouvelles fictions qui seront sur les écrans prochainement. L'an dernier, l'événement avait enregistré une hausse de fréquentation de 30% avec 2.800 professionnels et 15.000 spectateurs. La présence d’internationaux était également en croissance. Pour son quart de siècle, le festival s'est offert une journée supplémentaire et l’actrice Audrey Fleurot comme présidente du jury. « Nous sommes intégrés dans l’écosystème de l’industrie audiovisuelle et acquis auprès de l’ensemble des dirigeants et des pouvoirs publics, la preuve avec la présence de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak à l’ouverture du festival », se félicite Stéphane Strano, président du Festival de la fiction. Et d’ajouter : « Elle a rencontré des jeunes du territoire qui sont les futurs génies de la fiction de demain car aujourd’hui, il y a de la place pour devenir scénariste, c’est un métier comme un autre ». Une école de formation de scénaristes ouvrira d’ailleurs ses portes à la rentrée 2024 à La Rochelle. Ce sera une antenne du Conservatoire européen d’écriture audiovisuelle de Paris (CEEA). « A ce jour, nous avons le soutien du gouvernement avec le dispositif France 2030 qui nous apportera 800.000 euros sur trois ans. Nous travaillons aussi avec le Département car cela permettra de créer de l’emploi au niveau local », confie Stéphane Strano. Du côté du Département, Marie-Pierre Quentin, conseillère départementale déléguée, en charge de l’audiovisuel, confirme que « la ministre de la Culture s’est engagée pour cette future école ». « Cependant, nous avons aussi besoin de mécènes pour la faire fonctionner », précise-t-elle.Un fonds d'aide du Département de 500.000 euros Le fonds d’aide du Département pour l’audiovisuel (documentaire, court-métrage, long-métrage et fiction TV) est de 500.000 euros par an (410.000 euros pour la production et l’écriture, et 90.000 euros pour le Bureau d’accueil des tournages). Le Département reçoit chaque année une centaine de demandes et une aide est attribuée à environ 25 projets. La sélection s’effectue via l’Agence culturelle de la Région Nouvelle-Aquitaine (Alca). Puis, le Département propose un montant en fonction des critères artistiques et économiques. « Le film Anatomie d’une chute, de Justine Triet, tourné en partie à Saintes, qui a obtenu la Palme d’or au Festival de Cannes, a reçu un soutien de 40.000 euros », précise Marie-Pierre Quentin. Le téléfilm, Les Mystères de la marée, qui sera diffusé sur France 3 le 30 septembre prochain a reçu un soutien de 60.000 euros et ils ont dépensé 900.000 euros en Charente-Maritime pour la post-production et l’emploi de techniciens locaux. « Actuellement, pour la série Brigade Anonyme qui sera diffusée sur M6 et qui est tournée à Royan, le Département va voter 50.000 euros d’aide et ils vont dépenser 500.000 euros », poursuit l’élue. Plusieurs tournages sont déjà prévus pour les prochains mois, avec notamment un long-métrage sur l’île de Ré en octobre. Environ 170 jours de tournages en 2023Pour faciliter ces tournages et faire du lien avec les professionnels du territoire, le Bureau d’accueil des tournages de la Charente-Maritime (BAT) a été créé en 2020 à La Rochelle sous l’impulsion du Département et des agglomérations de La Rochelle et Rochefort Océan. « Nous sommes contactés par les équipes de production très en amont pour des demandes de décors, mais aussi des besoins de main d’œuvre. Nous avons une liste de près de 250 techniciens locaux expérimentés en préparation, production et post-production, ainsi qu’une filière compétente avec des studios de post-production notamment à Rochefort, Royan, Surgères », explique Sandrine Zoller, responsable du BAT. Il y a eu 158 jours de tournages sur le département en 2021, 154 en 2022 et il y en aura eu environ 170 en 2023. « Notre objectif est d’être proche des producteurs et réalisateurs pour avoir un rayonnement du territoire et des retombées économiques », explique Marie-Pierre Quentin, avant de conclure : « Nous travaillons sur différents festivals et celui du Film de fiction de La Rochelle est le plus important car c’est là que beaucoup de choses se négocient ».

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