Placéco Gironde, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

Bordeaux lance une plateforme de diagnostic RSE

Écosystème
mardi 17 mai 2022

Sophie Humbert, vice-présidente de la CRESS Nouvelle-Aquitaine ; Pierre Hurmic, maire de Bordeaux ; Nadia Saadi, adjointe en charge des mutations économiques ; et William Ballue, directeur général d'Invest in Bordeaux. Crédits : MB

La Ville de Bordeaux vient de dévoiler un nouvel outil sur lequel elle travaille depuis plusieurs mois. Une plateforme permettant à toutes les entreprises de réaliser un diagnostic de leur responsabilité sociétale, et améliorer cette dernière.

C’était un projet annoncé depuis plusieurs mois déjà. Ce lundi 16 mai, le maire Pierre Hurmic et l’adjointe chargée des mutations économiques, Nadia Saadi, ont présenté un nouvel outil censé évaluer puis améliorer la responsabilité sociétale des entreprises. Une plateforme numérique, gratuite, accessible à toutes les sociétés quels que soient leur taille et leur secteur d’activité. « La RSE est aujourd’hui une composante reconnue de l’attractivité des entreprises, et je pense que l’on partage tous ce constat, a déclaré l’édile en préambule. En tout cas, elle témoigne de leur capacité à engager leurs clients qui sont en attente de consommations de plus en plus responsables ; elle aide aussi les sociétés à recruter et fidéliser leurs collaborateurs […], et les aide à répondre aux exigences de leurs financeurs. »

Cette plateforme, qui a nécessité un investissement de 40.000 euros, se veut donc « la première marche » pour les entreprises souhaitant s’engager. Durant 1 h 30, elles doivent répondre à une série de questions pour s’auto-diagnostiquer sur quatre thématiques fondamentales de la RSE : l’environnement, le social, l’économie et la gouvernance. « Il ne s’agit pas de distribuer des bons ou des mauvais points, a précisé Nadia Saadi. Certaines entreprises en seront au début du processus, d’autres découvriront peut-être qu’elles font de la RSE sans le savoir, quand d’autres, déjà avancées en la matière, iront chercher l’obtention de labels. » Surtout, une fois le premier diagnostic posé, les sociétés ont accès à une « boîte à outils » pour améliorer leur score. Des fiches pédagogiques, d’une part ; mais aussi la liste des dispositifs existants. De la CCI Bordeaux-Gironde à l’Europe, en passant par l’ADEME ou la CMA.

« Proposer sans imposer »

Pour le moment, la Ville de Bordeaux ne s’est fixé aucun objectif, concernant le taux d’utilisation de son outil. Trois ambitions sont affichées : avoir des repères communs avec les acteurs du territoire ; s’inscrire dans la feuille de route régionale Néo Terra ; et renforcer la résilience territoriale. « Bordeaux concentre 50.000 entreprises, soit la moitié des 100.000 entreprises métropolitaines, a repris Nadia Saadi. Mais plus de 90% d’entre elles comptent moins de 10 salariés. C’est notre rôle, à la Ville, en tant qu’acteur de proximité, de donner des solutions aux petites sociétés. » Pour l’équipe municipale, il s’agit de « proposer sans imposer, stimuler sans stigmatiser, et fédérer en connectant l’écosystème existant ». Dans les deux ans à venir, cette plateforme sera ainsi déployée à l’échelle métropolitaine.

« Bordeaux fait aujourd’hui valeur d’exemple, et c’est de cette manière que l’on a décidé de s’emparer du sujet », a commenté lors de cette présentation William Ballue, directeur général d’Invest In Bordeaux. « On pouvait le prendre de manière un peu subie, comme une contrainte, ou on pouvait décider de s’en emparer de manière un peu exploratoire, en étant à l’avant-garde. Résolument, la RSE vient renforcer la marque employeur, peut être un marqueur territorial très fort, et donc un outil de marketing territorial. » Pierre Hurmic a par ailleurs rappelé sa volonté de faire de Bordeaux une ville non plus magnétique mais attractive, et « passer d’une ville qui attirait tout, à une ville qui cible des entreprises d’accord pour jouer avec nous le jeu de la transition du territoire ». « Ce n'est pas une lubie d’écolo, c’est parce que nous n’avons pas le choix », a-t-il conclu.

Sur le même sujet