Placéco Gironde, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

L'agence Les Villas digitalise l'immobilier haut de gamme

Demain
mercredi 26 août 2020

L'équipe de l'agence Les Villas - D.R.

Le secteur de l’immobilier est en pleine mutation. La start-up Les Villas, actuellement en campagne de recrutement de franchisés, parie sur le digital et se spécialise sur un segment de marché : les maisons haut de gamme en périphérie des centres-villes.

En 2017, armée d’une prépa HEC, d’un Master of Business Administration à l’international et d’une expérience sur la gestion du patrimoine à BNP Paribas, Perrine Gautheron, bordelaise d’origine, trilingue, saute le pas et créé sa propre SAS, Les Villas.

« De par mon emploi à la BNP, j’avais découvert la partie technique de l’immobilier, puis je me suis reconvertie comme agent commercial indépendant dans un réseau immobilier de prestige. J’ai adoré et j’ai également pu constater, en occupant cette fonction, qu’il n’existait pas d’agences dédiées sur des produits résidentiel haut de gamme en dehors du centre-ville de Bordeaux et au-delà de la rocade », confie l’actuelle directrice de cette société qu’elle a créée avec « l’idée de se positionner, dans ce secteur ultra-concurrentiel de l’immobilier, entre les réseaux généralistes et les agences de luxe ».

Les agences « physiques » : un modèle dépassé ?

Consciente des enjeux du marché actuel, la jeune femme a axé en parallèle sa stratégie vers le tout digital. « Désormais, selon les études, 9 personnes sur 10 démarrent leur recherche sur Internet pour trouver un bien ». Leur marketing priorise ainsi la diffusion de leurs produits en avant-première sur leur chaîne YouTube ou Instagram puis sur des sites généralistes, privilégie également des vidéos de présentation des villas... « Rien de très innovant…mais les autres agences le font peu », explique Perrine Gautheron pour qui le modèle d’agences immobilières « physiques », « avec des horaires d’ouverture et des photos fanées en vitrine, est désormais dépassé ». Les premiers contacts et échanges avec la clientèle, notamment de cadres supérieurs, se font essentiellement « le soir, par WhatsApp, après leur travail et quand leurs enfants sont couchés », précise-t-elle, se montrant en revanche peu convaincue par « les visites virtuelles, qui ne permettent pas de sentir véritablement un lieu, des odeurs, des sensations… ».

Business-model : des investissements et des charges limités

Sans agences physiques et sans trop de frais fixes, - si ce n’est un poste de chargé de communication-, Perrine Gautheron a ainsi pu lancer sa société en autofinancement, avec peu d’investissements, et a opté sur la franchise comme modèle de développement. Six collaborateurs indépendants ont d'ores et déjà rejoint Les Villas dont le chiffre d’affaires a doublé entre 2018 et 2019.

D’ici à la fin de l’année, une campagne de recrutement de nouveaux franchisés pourrait se traduire par l’association de deux nouveaux collaborateurs sur Bordeaux et l’ouverture cet automne d’un bureau de 4 à 5 agents sur Arcachon. « A plus long terme, mon objectif est de créer également des équipes de franchisés à Toulouse, La Rochelle, Montpellier, soit près de 10 bureaux dans les trois ans. D’après mon étude de marché, dans ces villes ciblées, ce secteur du haut de gamme résidentiel et familial n’est pas occupé », ajoute la fondatrice de la start-up qui depuis la fin du confinement a constaté justement un attrait accru pour des biens situés en périphérie. « Les clients, autrefois réticents à quitter les centres-villes, sont désormais prêts par envie et besoin de verdure à sauter le pas. Ils demandent également de plus en plus, pour pouvoir télétravailler, si nos maisons disposent de bureaux et sont équipées de la fibre.»

Les Villas
Saint-Médard-en-Jalles
8 collaborateurs
50 biens
CA : N.C.
www.les-villas.fr

Sur le même sujet