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La Région Nouvelle-Aquitaine se prépare à un budget contraint pour 2026

Écosystème
vendredi 10 octobre 2025
La Région Nouvelle-Aquitaine se prépare à un budget contraint pour 2026

Alain Rousset est revenu sur les enjeux du budget 2026. Crédits : Photo d'archive

En amont de la séance plénière des 12 et 13 octobre, le président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset est revenu sur les enjeux du budget 2026. Au programme, des investissements resserrés et une volonté de désendettement affichée.

C’est dans un contexte politique national incertain que le président de la Région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset a tenu une conférence face à la presse. Un temps médiatique en amont de la séance plénière qui se déroulera ces lundi 12 et mardi 13 octobre. Avec un dossier brûlant : les orientations budgétaires pour 2026. « Notre objectif est de bien tenir notre budget, de ne pas travailler à la tronçonneuse ou à la hache, et d’avoir dans chacun de nos dossiers l’effet le plus important », a souligné en préambule Alain Rousset.

L’élu politique ne s’est pas privé de remettre une pièce dans la machine de la décentralisation : « On est en pleine préparation budgétaire, on ne connaît pas la loi de finances et on suit heure par heure les tractations au niveau national. [...] Cette dépendance aux annonces nationales inquiète en région. » Et d’ajouter avoir été « heureux » d’entendre l’ancien député Jean-Louis Borloo appeler récemment à un « choc de décentralisation. » Alain Rousset a ainsi complété : « C’est d’ailleurs le sens de la lettre que Sébastien Lecornu nous a envoyée. Je lui ai répondu directement “chiche, d’accord”. On a en préparation un texte, que les journalistes recevront, sur les pistes de décentralisation qui sont gigantesques. »

Un budget 2026 contraint et exigeant

Pour bâtir son débat d’orientations budgétaires, le Conseil régional s’est basé sur « le seul scénario que l’on connaissait » : celui dressé par l’ancien Premier ministre François Bayrou, qui entendait mettre les collectivités locales à contribution à hauteur de 12% de l’effort national. « Alors que les Régions représentent 6% de la dette publique », tenait à souligner Sandrine Derville, vice-présidente chargée des finances et de l’administration générale. Cette hypothèse représenterait une perte de 100 millions d’euros sur la section de financement, « qui s’ajoute aux 90 millions déjà perdus l’an dernier ».

De quoi forcer la Région à réduire la voilure tout en maintenant une trajectoire « exigeante mais crédible », pour tenir un budget qui reste massif : 3,2 milliards d’euros. « Pour cela, nous présenterons une orientation budgétaire dans laquelle nous continuerons à baisser les dépenses de fonctionnement, et nous retrouverons le niveau d’investissement de 2019, soit 740 millions d’euros, reprend Sandrine Derville. Depuis cette date, la Région a augmenté ces investissements de 40%, alors que les recettes n’ont absolument pas évolué. Nous devons revenir à un niveau de dette plus soutenable, et cela pas par être plus sélectif. » Le ratio de désendettement du Conseil régional est aujourd’hui de 9,5 ans, et l’objectif affiché est de le faire redescendre à huit années d’ici deux ans.

Alors, à quoi renoncer ? Si la vice-présidente maintient qu’il est prématuré de le dire, ses équipes scrutant l’ensemble des lignes budgétaires, Alain Rousset ne mâche pas ses mots : « Nous ne pourrons plus compenser systématiquement les désengagements de l’ensemble des partenaires, au premier rang desquels, l’État. »

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