Drones : Delfox lève 1,25M€ pour sa plateforme d’apprentissage par renforcement - Premium
Alice Memang et Maxime Rey, cofondateurs de l'entreprise. Crédits : Delfox
La startup mérignacaise Delfox, positionnée sur l’intelligence artificielle dans les domaines de la défense, du spatial et de l’aéronautique, lève 1,25 million d’euros. Un tour de table qui lui permettra de commercialiser la première version de sa plateforme, et de faire évoluer son modèle économique.
Delfox, spécialiste de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage par renforcement pour la défense, le spatial et de l’aéronautique, a récemment levé 1,25 million d’euros. Un tour de table mené auprès de deux industriels, MBDA et Naval Group, déjà partenaires et clients de Delfox ; et de la Région Nouvelle-Aquitaine (en non-dilutif). « Cette levée vient conforter la confiance que nous apportent nos clients, explique à Placéco Maxime Rey, cofondateur de la startup. Cela intervient à un moment charnière de notre existence. On va bientôt avoir cinq ans, jusqu’à présent on fonctionnait beaucoup en prestation de service car avant de développer un outil, on a d’abord cherché à maîtriser parfaitement notre technologie. » Cette technologie, c’est l’apprentissage par renforcement : le système qui a permis à un robot, pour la première fois en 2016, de battre un humain au jeu de go (dernier jeu de plateau sur lequel une machine n’avait pas battu de champion).
Une « boîte à outils agnostique »
Appliqué à des cas d’usage industriels par Delfox, l’apprentissage par renforcement permet à tout système mobile et autonome d’apprendre à évoluer dans des environnements complexes. Aujourd’hui, la jeune pousse compte parmi ses clients des grands noms tels que Dassault, Thalès ou ArianeGroup, et franchit, avec ce tour de table, une nouvelle étape. « Nous avons développé une plateforme logicielle, un produit baptisé Nermind dont la version bêta est sortie il y a quelques mois, reprend Maxime Rey. La commercialisation de la version finalisée nous permettra de changer de modèle économique, nos clients seront autonomes et il ne s’agira plus de prestations de services. » Nermind se pense en boîte à outils transverse, agnostique, permettant d’adresser différents secteurs d’activité. Mais ses fondateurs espèrent identifier des domaine plus précis, pour créer par la suite différentes verticales . « Nous avons déjà des pistes, mais il est trop tôt pour en parler », précise Maxime Rey.
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Des recrutements seront réalisés dans les mois à venir, pour renforcer les équipes de développement « software », de machine learning et celles en charge de la commercialisation. L’objectif affiché, pour 2023, est de compter une vingtaine de clients utilisant Nermind. « On souhaite valider l’adoption par le marché de notre plateforme, c’est un point clef. Puis probablement s’ouvrir à l’international », envisage notre interlocuteur. D’abord en Europe, mais aussi dans certains pays ayant déjà des échanges avec Delfox, comme Singapour, Israël ou les Émirats Arabes Unis. Des nations « particulièrement technophiles, et qui disposent d’importants moyens ». Côté chiffre d’affaires, si Delfox ne le communique pas, elle entend le doubler cette année.
Delfox
Basée à Mérignac
17 salariés
CA : n. c.
