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Guerre en Ukraine : les artisans girondins connaissent des difficultés depuis le début de la crise

Écosystème
jeudi 28 avril 2022

Les entreprises dans le secteur alimentaire semblent les plus impactées par la guerre en Ukraine. Crédits : CMA-NA

70% des artisans néoaquitains et girondins se disent pénalisés depuis le début de la guerre en Ukraine. C’est ce que montre une récente enquête, réalisée par la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) de Nouvelle-Aquitaine, auprès de 1.500 entreprises.

Deux mois après le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, tous les secteurs d’activité scrutés par la CMA Nouvelle-Aquitaine semblent connaître des difficultés. À l’échelle girondine, les entreprises de l’alimentaire apparaissent comme les plus concernées (91% des répondants issus de ce secteur se disent impactés). Viennent ensuite les métiers du bâtiment (74,4%), de la production (73,3%) et des services (63%).

Plusieurs causes sont avancées. En premier lieu, le coût des déplacements, qui est mentionné dans 84% des réponses. Vient ensuite le coût des matières premières (72%), puis la baisse du pouvoir d’achat de la clientèle (66%). Le coût de l’énergie est cité par plus d’un répondant sur deux comme entraînant des difficultés, suivi de la renégociation des devis (30%). À l’échelle néoaquitaine, les difficultés d’exportations vers l’Ukraine ou la Russie sont minimes (moins d’1%).

Des inquiétudes sur l’avenir

En Nouvelle-Aquitaine comme en Gironde, plus de la moitié des répondants (52%) se disent en situation de fragilité financière. En cause, une faible trésorerie, mentionnée dans 80% des cas ; mais aussi la réduction des marges (58% en Gironde, 62% en région). L’allongement des délais de paiement, l’augmentation des impayés et l’échéance du remboursement du PGE expliquent dans une moindre mesure les difficultés rencontrées.

D’après l’enquête de la CMA, un peu plus de deux tiers des répondants se disent « inquiets sur l’avenir de leur entreprise ». Seuls 5 à 7% se disent très confiants, 31% « plutôt confiants ». Un grand tiers de répondants envisage d’améliorer sa stratégie commerciale, un autre tiers songe à optimiser ses consommations énergétiques. Enfin, 24% pensent diversifier leurs fournisseurs.

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