Vins de Bordeaux : un millésime 2022 « très prometteur »
Après un début d’année marquée par nombreux aléas climatiques et des vendanges « précoces, mais sereines », l’interprofession des vins de Bordeaux livre un pronostic favorable quant au futur millésime 2022, qualifié de « très prometteur », même si la question des volumes reste en suspens.
Démarrées mi-août pour les vins blancs, les vendanges sont lancées pour vins rouges depuis le 1er septembre, soit avec 15 à 20 jours d’avance sur le calendrier habituel. Un décalage dû à un été marqué par la chaleur et la sécheresse. « Les pluies, à partir de la mi-août, ont apporté un nouveau souffle aux vignes de raisins noirs, stimulées en parallèle par l’alternance de journées chaudes et de nuits fraîches. Dans ces conditions idéales pour atteindre une maturité optimale, la récolte en rouge a pu débuter sereinement début septembre avec le merlot, cépage le plus précoce », se réjouit toutefois le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), qui a livré mardi ses premières prévisions sur un millésime 2022, marqué par un climat particulièrement sec et chaud.
« Les 8 premiers mois de l’année enregistrent un important déficit pluviométrique, à l’exception du mois de juin, et les températures dépassent chaque mois de 1 à 3 degrés les normales de saison », rappelle l’interprofession. Et si la sécheresse estivale contribue à l’état sanitaire général du vignoble, qualifié d’excellent, le stress hydrique se traduit tout de même par un impact sur la taille des baies vendangées. « Au même stade de véraison, le poids est inférieur de 15 à 30% par rapport au millésime précédent, et inférieur à la moyenne des cinq dernières années », constate le CIVB. « Même s’il est trop tôt pour juger les vins de Bordeaux 2022, de nombreux facteurs de qualité sont au rendez-vous. Les vendanges sont précoces mais sereines et se clôtureront avec les premières tries des vins blancs liquoreux à partir de mi-septembre », conclut-il.
« On s’attend à un joli millésime, plein de concentration, mais avec des volumes plutôt à la baisse », confirmait récemment à Placéco Stéphane Gabard, président du syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur. « Aux conséquences du temps sec sur les volumes s’ajoutent en effet celles du gel et des épisodes de grêle qui ont frappé plus de 10.000 hectares de vignoble au printemps. Les violents épisodes climatiques intervenus en avril et en et la sécheresse combinée aux fortes chaleurs (petites baies) auront une incidence sur le rendement global du millésime 2022 », résume le CIVB.
