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Verdir Bordeaux : Pierre Hurmic précise ses ambitions pour 2021

Écosystème
jeudi 14 janvier 2021

Pierre Hurmic - photo AL

Outre la réparation des conséquences sociales de la crise sanitaire, Pierre Hurmic a placé ses vœux 2021 sous le signe de l’urgence climatique et écologique. Pour le maire de Bordeaux, celle-ci passe par une implication forte de la ville en vue de « verdir » les grands projets d’aménagement urbain.

Pierre angulaire du programme de la nouvelle majorité lors des municipales 2020, la préoccupation écologique figurait en bonne place des vœux de Pierre Hurmic à la presse, formulés jeudi matin au Palais Rohan. En guise d’exemplarité, il a en premier lieu affirmé que la quasi-totalité des 560 bâtiments municipaux de la ville basculeraient dans le courant de l’année vers des fournisseurs d’électricité certifiés pour leur production basée sur des énergies renouvelables. Bordeaux va par ailleurs poursuivre ses projets de micro-forêts urbaines (6 prévues en 2021), et préparer la végétalisation de la place Pey-Berland pour l’automne.

Le principal sujet reste toutefois celui de l’aménagement urbain, avec un équilibre à trouver entre les aspirations écologiques et l’offre nécessaire en nouveaux logements pour accompagner la croissance démographique. Sur ce terrain, Pierre Hurmic a réaffirmé son ambition mettre fin à l’artificialisation des sols, ce qui passe selon lui par une préservation de la réserve foncière au profit de programmes de logements diffus prenant en compte la végétalisation, la perméabilité des sols et le choix des matériaux des constructions.

« Ne pas arrêter de construire, mais construire mieux »

La ville lancera prochainement une phase de concertation citoyenne destinée à recueillir les éléments nécessaires aux premières modifications du plan local d’urbanisme, de façon à se rapprocher progressivement d’un « bio PLU ». Elle conduit en parallèle les ateliers nécessaires à la construction du futur label « bâtiment frugal bordelais », dont la présentation pourrait intervenir d’ici la fin du mois de février.

« On ne va pas arrêter de construire, mais construire mieux. C’est une nouvelle culture urbaine », a affirmé le maire de Bordeaux, qui vise la construction de 4000 logements par an, dont 1500 logements sociaux, et dit avoir déjà incarné ses exigences au travers de plusieurs projets démonstrateurs avec des promoteurs et bailleurs sociaux.

Les programmes Brazza et Bastide Niel sont pris comme exemple de cette coopération. Sur le premier, la mairie se félicite d’avoir obtenu la préservation de 1,3 ha, soit 79% de la surface boisée initiale. Sur le second, elle explique avoir négocié l’augmentation par cinq des espaces de pleine terre, de façon à limiter l’emprise du béton et les phénomènes d’îlots de chaleur associés.

Le programme Euratlantique et la création de la « rue Bordelaise », centre commercial à ciel ouvert devant relier la gare aux quais, se présentent toutefois comme un sujet plus délicat, de par l’ampleur du projet (500 millions d’euros), l’implication de l’Etat et les engagements déjà pris. Pierre Hurmic, président d’Euratlantique depuis son élection, s’est dit pleinement mobilisé pour essayer de faire évoluer le projet, tout en concédant que les marges de manœuvre étaient limitées, sachant qu’une sortie pure et simple est exclue en raison des importantes pénalités financières associées, de l’ordre de 95 millions d’euros. « Nous allons tout faire pour faire évoluer ce projet de façon acceptable, à moindre coût pour tous les partenaires de l’opération », a déclaré le maire de Bordeaux, qui présentera ses propositions lors du prochain conseil d’administration d’Euratlantique, le 20 janvier prochain.

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