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Tourisme en Gironde : la clientèle étrangère fait défaut

Écosystème
vendredi 23 juillet 2021

L'hôtel Best Wester Bayonne Etch-Ona à Bordeaux - Crédits : Best Western

Depuis le mois de mai, hôtels et restaurants ont rouvert leurs portes aux clients. Quelques témoignages glanés avant le mois d'août montrent que la reprise est bien là, malgré l'absence notoire des touristes étrangers. Entre l’arrivée de la quatrième vague et l’obligation du pass sanitaire, tous doivent faire face à de nouveaux dilemmes.

À Bordeaux, le tourisme n’arrive pas à décoller. La directrice générale du Best Western Premier Hôtel Bordeaux Etche-Ona, Catherine Parinaud, ne cache pas son inquiétude quant à la suite des évènements. L’hôtel quatre étoiles, composé de deux bâtiments, la maison Bayonne et l’Etche-Ona, comporte 65 chambres. « La maison de Bayonne est fermée depuis douze mois. Nous ouvrons juste l’Etche-Ona en fonction de la demande. Depuis le début de la crise, l’établissement n’a ouvert que sept fois ». La structure dépend principalement du tourisme international, à hauteur de 70 à 75 %. La capitale girondine est moins favorisée par rapport au proche littoral, qui bénéficie d’une meilleure attractivité. 

Des disparités en Gironde

En juin et juillet, l'Etche-Ona a respectivement enregistré la réservation de 17 et 23 chambres. Cette légère évolution devrait s’accroître en septembre, mois où les Américains ont déjà confirmé leur présence. La quatrième vague et le pass sanitaire viendront peut-être mettre à mal ces projets de regain d’activité. « En 2020, nous avons perdu 82 % de notre chiffre d’affaires. En 2021, on l’estime à - 78 % », atteste Catherine Parinaud.

Le restaurant Chez Jean, situé à deux pas de la Bourse, accueille lui aussi à nouveau des clients. Mais pour retrouver une situation quasi-normale, « il faudra encore attendre au moins un an », estime Baptiste Cottet, chef de rang de l’établissement. « Lorsque les frontières rouvriront, on pourra alors penser à un véritable retour ». D’ordinaire, Chez Jean réalise environ 400 couverts par jour. Depuis la pandémie, il tourne autour de 280 couverts par jour. « Notre seule peur est de devoir fermer à nouveau ».

Un pass sanitaire accepté

À Lège-Cap-Ferret, Khalid Zamrani, le gérant du bar-restaurant à huîtres Chez Hortense n’aime pas se plaindre. « Tout a été fermé pendant sept mois. Quand on a rouvert, je disais à mes clients qu’ils m’ont manqué ». Depuis le mois de mai, l’établissement a reçu des belges, des allemands, des italiens et des espagnols. « Nous faisons entre 200 et 250 couverts par jour. Avant le Covid-19, il y en avait 50 de plus », explique Khalid Zamrani.

Le pass sanitaire, qui sera effectif à partir du début du mois d’août dans les restaurants, complique parfois un peu l’organisation des professionnels. « Je pense que je vais placarder des affiches comme quoi le pass est obligatoire », annonce Khalid Zamrani. Il ne sait pas encore s’il devra employer une nouvelle personne pour contrôler les clients à l’entrée du restaurant. À l’hôtel Best Western Bordeaux Etche-Ona, Catherine Parinaud est très favorable au pass sanitaire. « Il faut le mettre partout. C’est essentiel pour assurer la sécurité de toutes et de tous. Nos employés doivent aussi se faire vacciner. »

Tous attendent encore les décrets à paraître pour enfin connaître l’exactitude des nouvelles mesures prises par l’exécutif.