Soldes d’été 2021 : des situations disparates selon les commerces
Rue Sainte-Catherine - Crédits : AL
Depuis le 30 juin dernier, les soldes d’été ont fait leur grand retour. Après des mois de fermeture, petits et grands commerces ne connaissent pas tous le même sort à Bordeaux : entre des habitudes de consommation qui changent et l’absence de la clientèle étrangère, la situation économique demeure fragile pour beaucoup.
« Les soldes d’été 2021 restent assez calmes » indique Éric Malézieux, président de la Ronde des Quartiers à Bordeaux. Les commerces, communément habitués à un certain flux, ne peuvent pas prétendre au retour du monde d’avant. Malgré les difficultés économiques dues aux confinements successifs, leurs tenanciers « sont plein d’attente et d’espoir ». Selon les chiffres de la CCI Bordeaux Gironde, 65 % d’entre eux s’estiment satisfaits quant à la première semaine réalisée. Ils n’étaient que 45 % durant les soldes d’hiver. « Il y a des commerces qui s’en sortent bien tandis que d’autres ont plus de mal, notamment à cause du virage numérique qui n’a pas été adopté par tout le monde», poursuit Éric Malézieux.
Entre deux eaux
Si les commerces les plus connus voient leur chiffre d’affaires se maintenir à flot pendant la période des soldes, « cela ne leur permet pas de payer tous leurs frais », raconte Éric Malézieux. D’autant plus que certains ont commencé à rembourser le prêt garanti par l’État (PGE). D’autres effectueront cette démarche en mars 2022, soit deux années après avoir demandé l’aide.
Le manque de la clientèle étrangère amenuise encore un peu plus les attentes liées à un véritable retour. « On espère avoir un maximum de personnes vaccinées pour que le plus grand nombre puisse revenir dans les magasins », ajoute Éric Malézieux. 43 % des commerçants situés dans le Triangle d’Or bordelais pensent que la reprise est décevante, toujours d’après les données de la CCI Bordeaux Gironde.
Des modes de consommation différents
Les périodes de confinement ont fait naître de nouvelles habitudes de consommation chez les clients. Le succès récent d’Amazon Prime Day ne fait qu’accroître la concurrence et tend à affaiblir les commerces traditionnels. Beaucoup d’indépendants ne sont pas sereins quant à l’avenir : la situation étant assez disparate selon les gros faiseurs et les moins connus.
« Il y a vraiment un équilibre à retrouver. Il faut donner un service et des offres intéressantes », commente Éric Malézieux. Fidéliser la clientèle représente alors le point essentiel pour un retour à une quasi-normalité.
