Régionales : Alain Rousset large vainqueur du second tour
Alain Rousset le 27 juin lors de son discours de victoire - photo YB
Président de la région Aquitaine depuis 1998, le socialiste Alain Rousset arrive largement en tête du deuxième tour des élections régionales avec 39,51% des voix, ce qui lui garantit la majorité au sein du futur conseil régional.
Faute d’alliance entre les deux tours, cinq candidats se présentaient au second tour des régionales en Nouvelle-Aquitaine, et c’est le président sortant, Alain Rousset, qui sort vainqueur de cette quinquangulaire inédite. Selon les résultats définitifs, il recueille 39,51% des voix - dix points de plus qu’au premier tour, ce qui lui garantit la majorité absolue des sièges au sein du futur conseil régional avec 101 sièges, même sans le soutien de ses anciens alliés écologistes. L'abstention en Nouvelle-Aquitaine reste à un niveau particulièrement élevé de 63,43%.
Edwige Diaz, arrive en deuxième position, créditée de 19,11% des suffrages, ce qui fera du Rassemblement National la première force d'opposition à la région, avec 26 sièges au conseil. Le Républicain Nicolas Florian, ancien maire de Bordeaux, enregistre 14,19% des voix, à égalité avec l’écologiste Nicolas Thierry. Leurs listes représenteront 19 sièges. Geneviève Darrieussecq, candidate de la majorité et ministre déléguée aux anciens combattants, réunit quant à elle 13,01% des suffrages, ce qui garantit 18 sièges à sa liste.
Les premières réactions
Après un rapide passage à son siège de campagne, Alain Rousset s’est exprimé dimanche soir vers 22 heures depuis l’hôtel de Région, évoquant un double sentiment de fierté, pour les résultats obtenus, et d’humilité face au niveau record de l’abstention.
Appelant à « penser l’avenir », il a notamment dit sa fierté de voir « que le monde rural, celui dont on dit qu’il est inquiet, déclassé, le monde rural a voté majoritairement pour nous », et exprimé le « devoir de pouvoir présenter pour cette grande région, un projet qui nous concerne tous, tous les habitants de Nouvelle-Aquitaine, avec cet enjeu climatique qui nous surplombe et qui nous menace ». « La France ne se fera pas de Paris, elle se fera par ses territoires et c'est de ces territoires que nous pourrons régénérer et la politique, et l'action publique », a conclu le président sortant, qui sera logiquement réélu le 2 juillet prochain lors de la constitution du nouveau conseil régional.
Edwige Diaz s’est de son côté félicitée que le Rassemblement national devienne, pour la première fois, la première force d’opposition au sein du conseil régional. Tout en adressant ses « félicitations républicaines » à Alain Rousset, elle a rappelé qu’il avait annoncé plus tôt son intention de confier la présidence de la commission des finances au premier groupe d’opposition et s’est dit prête à incarner ce rôle avec sérieux.
Nicolas Florian s'est dit « heureux » du score réalisé par son équipe, de la progression enregistrée entre les deux tours dans la plupart des départements et de la première position enregistrée par sa famille politique au niveau national, face à une majorité présidentielle qui sort « sinistrée » de ce scrutin.
L'écologiste Nicolas Thierry a quant à lui évoqué un score historique pour la formation EELV. « En partant seuls au second tour, nous avons montré que l'écologie n'était pas soluble dans les combinaisons politiques », a-t-il déclaré, cité par France Bleu Gironde. « Nous soutiendrons tous les projets qui iront dans le sens de l'urgence climatique, mais Alain Rousset nous trouvera sur sa route à chaque fois qu'il fera reculer l'écologie ».
