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Où iront les 143 M€ du contrat de relance Etat – Bordeaux Métropole

Écosystème
jeudi 09 septembre 2021

Extrait de la présentation du CRTE Etat-Métropole - source préfecture de la Gironde

Incarnation du soutien de l’Etat aux collectivités locales, le contrat de relance et de transition écologique (CRTE) conclu avec Bordeaux Métropole prévoit 143 millions d’euros sur six ans, principalement fléchés vers la rénovation énergétique des bâtiments, la gestion des ressources en eau, le logement social ou les mobilités douces.

Fabienne Buccio, préfète de Gironde, et Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, ont présenté mercredi les grandes orientations du Contrat de relance et de transition écologique (CRTE), récemment conclu entre la métropole et les services de l’Etat. Présenté en conseil métropolitain le 9 juillet dernier, il formalise la façon dont l’Etat mobilise une partie des fonds dédiés à la relance au profit des collectivités locales. « De la même façon que le plan de relance a permis de soutenir le monde économique, nous devons aussi leur apporter un soutien pour les aider dans les projets qu’elles souhaitent lancer », a résumé Fabienne Buccio.

Calqué sur l’actuelle mandature métropolitaine (2020 – 2026), le contrat est doté d’une enveloppe de 143 millions d’euros, dont l’essentiel servira des objectifs liés à la transition écologique. Il prévoit ainsi 87,5 millions d’euros pour la rénovation énergétique de bâtiments de type école ou équipement sportif, 30,6 millions d’euros pour la gestion des ressources en eau et 4 millions d’euros pour le développement des mobilités douces, via la construction de pistes cyclables. L’engagement financier de l’Etat doit également servir à la préservation du patrimoine (6,2 millions d’euros) et à la rénovation d’équipements cultures ou sportifs (10,7 millions d’euros).

Une transposition métropolitaine des contrats de plan État-Région

143 millions d’euros sur six ans : la somme peut sembler modeste au regard des 1,853 milliards d’euros que représente le budget annuel de la Métropole, mais elle constitue néanmoins un appui bienvenu, selon son président. « Ce contrat est un booster, d’autant qu’il ne remplace pas les autres mécaniques de soutien aux communes. Il nous permet de faire progresser plus vite certains projets structurants, sans s’éparpiller, avec des priorités bien annoncées », estime Alain Anziani. Il salue par ailleurs la portée symbolique du dispositif CRTE : « Ce qui nous manque souvent, c’est une grande alliance en faveur d’une action commune. Il faut rompre avec l’idée d’une opposition entre les collectivités. Les difficultés de la Métropole ne se résoudront que si l’on partage un avenir commun ».

Patrick Seguin, président de la CCI Bordeaux-Gironde, salue lui aussi l’initiative, en rappelant qu’un euro placé par l’Etat se traduit généralement par quatre euros investis à l’échelle du territoire, offrant ainsi des perspectives à des secteurs comme le BTP, qui redoutent que l’actuelle surcharge d’activité soit suivie d’un trou d’air préjudiciable.

Neuf CRTE sont conclus ou en cours de négociation à l’échelle de la Gironde, via des EPCI (intercommunalités ou groupements d’intercommunalités) permettant d’adresser l’ensemble du département (voir carte ci-dessous, source département de la Gironde).