Mérignac : l’îlot Beaumarchais sortira de terre en 2025

À Mérignac, la rentrée est synonyme de chantier. Et plus précisément celui de l’îlot dit Beaumarchais, qui était depuis plusieurs années un supermarché de l’enseigne Casino. Exit la grande surface, et place, d’ici 2025 ou 2026, à une opération mixte, mêlant une enseigne Monoprix « sous une forme plus urbaine », des commerces et des logements. Superficie totale : 7.000 m². « Nous travaillons depuis plus de 12 ans au réaménagement du centre-ville – avec l’arrivée du tram – pour redynamiser ce centre urbain, présente Thierry Trijoulet, adjoint de Mérignac en charge de l’urbanisme, des grands projets urbains et de l’habitat. Donc, mutualiser un programme immobilier et une offre marchande était logique. » Sur cet îlot, 200 logements seront ainsi construits, dont une partie destinée à du logement social. Également, une halle marchande sera créée, réservée en priorité aux commerçants du centre, souhaitant s’y implanter. Montant des investissements : entre 60 et 80 millions d’euros, portés majoritairement par le bailleur Domofrance, accompagné de Aqprim et Pitch.

Il s’agit là d’une « étape importante » pour l’aménagement du cœur de la ville de Mérignac, qui se prolongera par les chantiers de l’îlot dit de la Poste, et celui de l’ancien commissariat. « Il faut du temps, on est presque sur 20 ans d’évolution, commente l’adjoint au maire. La première partie de la ZAC a permis l’implantation de 300 logements, là il y en aura 200… Rapidement, on sera à 500 ou 600 logements supplémentaires en centre-ville d’ici trois ou quatre ans. »

Créer un cheminement entre quartiers

Avec ces différents programmes urbains, Mérignac espère bien renforcer son attractivité. Et permettre à ses habitants de trouver leur bonheur à deux pas de chez eux, en remettant des commerces locaux, délaissés par le passé au profit de centres commerciaux. Mais aussi, en incluant une part de logements sociaux pour « ne pas gentrifier le centre-ville », et y apporter plus de mixité sociale. Surtout, la Ville entend créer une vraie connexion entre ses différents quartiers. Outre la présence marquée de végétation et l’implantation d’une micro-forêt urbaine, « à terme, on pourra être dans le quartier de Capeyron, regagner le centre avec un cheminement doux, et prolonger jusqu’à Mérignac Soleil qui sera un vrai lieu de vie, comptant commerces et logements », projette Thierry Trijoulet.

Mais ces nombreux chantiers, comme partout ailleurs, sont de plus en plus difficilement acceptés par la population. L’adjoint au maire en est sûr, « la première partie des travaux du centre-ville fait preuve de pédagogie pour montrer qu’on a un centre avec une offre commerciale qui revit ». « On fait toujours un important travail de concertation, mais il faut en permanence expliquer les futurs aménagements. Car il y a toujours des craintes de la population de voir son environnement évoluer avec de nouvelles constructions », conclut Thierry Trijoulet.