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L'immobilier d'entreprise de Bordeaux Métropole résiste à la crise

Écosystème
mercredi 09 septembre 2020

Photo d'illustration - Adobe Stock Regis

L’immobilier d’entreprise résiste, au premier semestre, à la crise sanitaire. Les demandes placées de bureaux sont en recul, mais 84% du total concerne des petites surfaces, ce qui atteste d’un tissu TPE/PME dynamique. Les locaux d’activité et entrepôts enregistrent une hausse de 36% de la demande placée.

L’immobilier d’entreprise comme les autres secteurs a connu, en mars dernier, un arrêt brutal. Aucune visite de biens, une réorganisation générale des entreprises et un report des recherches immobilières : « Cela contraste forcément avec 2019 qui était une année record pour le marché », analyse le président de l’Observatoire de l’immobilier d’entreprise Bordeaux Métropole (OIEB), Simon de Marchi. Pour autant l’immobilier d’entreprise résiste, et ne s’est pas effondré.

Deux marchés sont à discerner lorsque l’on étudie le secteur : l’immobilier de bureaux, et les locaux d’activité et entrepôts.

Bureaux : le tissu des TPE et PME toujours dynamique

Concernant les bureaux, on assiste au premier semestre 2020 à un recul de la demande placée (recherche ayant abouti à une transaction). Elle se situe à 42.300 m², deux fois moins qu’en 2019 (93.400 m²). « On constate surtout que ce premier semestre 2020 équivaut à celui de 2016, reprend Simon de Marchi. C’est un peu un retour en arrière. »

Ce premier semestre a été marqué par le peu de transactions de plus de 1.000 m², seulement cinq. « Cela s’explique par le choix des entreprises d'attendre, pour voir comment évolue la crise. Je pense que ces transactions seront relancées à la fin de l’année ou en 2021. » Pour autant les demandes placées concernant des surfaces de 0 à 500 m² représentent 84% du total, ce qui atteste du dynamisme des PTPE et PME. « C’est un tissu qui a toujours été important sur la métropole. Surtout pour le secteur sud Sud-Ouest le long des axes autoroutiers, et à Bordeaux, qui comptabilisent respectivement 15.800 m² et 14.300 m² de transactions. »

Concernant les comptes-propres, entreprises ayant acquis des mètres carrés sans intermédiaire, un seul est à recenser : Valorem à Bègles, avec 3.500 m² de bureaux.

« On peut dire que le marché résiste tout de même, relativise Simon de Marchi. On ne voit pas arriver l’effondrement supposé. »

Locaux d’activités et entrepôts : +36% par rapport à 2019

Pour ce qui concerne les locaux d’activité et entrepôts, les six premiers mois 2020 sont très encourageants. 65 transactions ont été effectuées pour 115.700 m², une hausse de 36% comparé au premier semestre de 2019. Les locaux d’activité représentent majoritairement des surfaces petites et moyennes ; et les entrepôts des grandes surfaces de plus de 5.000 m². « C’est un bilan largement positif, rassure le président de l’OIEB. Le dynamisme de 2019 s’est bien installé, les transactions sont enclenchées et l’offre du neuf à venir est maintenue. »

Des tensions foncières sont à noter, dues à des contraintes environnementales et règlementaires qui se durcissent, et les locaux d’activité et entrepôts s’éloignent de plus en plus de Bordeaux.

La demande exprimée est forte surtout dans les communes limitrophes de la rocade. L’offre est, comme pour les bureaux, concentrée sur le secteur sud Sud-Ouest (43% de l’immobilier disponible). La Rive Droite concentre tout de même 27,5% de l’offre.

« Bordeaux Métropole reste attractive, conclut Simon de Marchi. Il faut continuer d’œuvrer en ce sens. Notre territoire est plutôt accueillant, et peut-être verrons-nous des entreprises de région parisienne venir s’installer en province. En tout cas, nous avons toutes nos cartes à jouer. »