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Coup dur pour Bordeaux, le sommet Afrique-France aura lieu à Montpellier

Écosystème
mardi 24 novembre 2020

Le sommet Afrique-France, qui devait avoir lieu à Bordeaux en juin dernier, se déroulera finalement à Montpellier. Une déception pour le port de la Lune, car l’événement devait être l’un des plus importants de l’année.

Qu-a-t-il bien pu se passer pour que le port de la Lune se voie retirer l’organisation du sommet Afrique-France ? C’est dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique, qu’Emmanuel Macron a annoncé la nouvelle. Programmé initialement du 4 au 6 juin 2020 à Bordeaux, puis reporté en raison de la crise sanitaire, le sommet Afrique-France se déroulera finalement… A Montpellier.

Une « faiblesse » de la nouvelle majorité ?

Si le président français n’a pas fourni d’explications, c’est un coup dur pour le territoire girondin. « L’Etat n’a pas tenu compte de la question de l’alternance politique aux dernières élections municipales, tient à préciser Pierre De Gaetan Njikam, ancien coprésident de l’organisation du sommet et actuel conseiller municipal d’opposition à Bordeaux. Je pense que cette décision découle de la faiblesse du portage politique du dossier, c’est assez clair. La tenue du sommet a été bloquée par M. Hurmic, qui a dit "oui" du bout des lèvres. »

L’événement devait rassembler 54 chefs d’Etats et environ 500 entreprises, françaises et africaines. « Quand on vous offre une perspective comme celle-là vous ne pouvez pas tourner en rond, reprend l’élu bordelais. On constate une différence de leadership avec le maire de Montpellier, qui a de suite vu l’opportunité économique pour sa ville. »

Sur Twitter les élus du groupe d’opposition Bordeaux Ensemble, présidé par l’ancien maire Nicolas Florian, ont réagi à cette annonce. « Nous regrettons que Pierre Hurmic tourne le dos à l’attractivité et au dynamisme de notre territoire en ne tenant aucun compte de la relation singulière entre notre ville et l’Afrique », peut-on lire sur le réseau social.

Philippe Seguin le président de la CCI Bordeaux Gironde, déplore « des propositions qui ont tardé du côté de la mairie. Je pense que c'est du gâchis. »

Pour la municipalité, « les échanges restent ouverts »

Mercredi 25 novembre la mairie a réagi à cette annonce dans un communiqué de presse, « il s’est avéré que ce Sommet ne pouvait être réorganisé à Bordeaux selon les conditions, contenus et formats envisagés », peut-on lire. « La Mairie de Bordeaux tient à réaffirmer la force des liens qu’elle entend poursuivre avec le continent africain, dans un esprit de renouvellement, et avec un accent particulier mis sur le secteur universitaire et la transition écologique des territoires. Les échanges restent ouverts avec la Présidence de la République pour toute rencontre Afrique-France à Bordeaux privilégiant ces impératifs. »

Pour Pierre De Gaetan Njikam, Bordeaux doit maintenant sauver les meubles. « Il faut voir comment la ville peut rebondir, et comment tout le travail mené durant deux ans peut contribuer au territoire, pour que Bordeaux reste la métropole des relations avec l’Afrique. »

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