Le Club hôtelier Bordeaux Métropole, nouveau venu dans le paysage des CHR
Jean-Philippe Burgeat, propriétaire de l'hôtel de Tourny et à l'origine du CHBM - Photo Hôtel de Tourny
Le Club Hôtelier Bordeaux Métropole, récemment créé, vise à fédérer les hôtels des 28 communes métropolitaines. Il ne se veut pas en concurrence avec les syndicats tels que l’UMIH, mais prône une complémentarité bénéfique aux professionnels du secteur.
Le paysage associatif métropolitain sera enrichi, fin avril, d’une nouvelle structure : le Club Hôtelier Bordeaux Métropole. À destination des hôteliers indépendants, des chaînes mais aussi des résidences hôtelières de la métropole bordelaise, il espère fédérer les professionnels du secteur pour travailler sur de nombreux sujets.
À l’origine du projet, Jean-Philippe Burgeat, propriétaire de l’hôtel de Tourny depuis 2015. Après avoir lancé en 2019 le Club Hôtelier de Bordeaux Centre (CHBC), qui regroupe des établissements indépendants, il veut aller plus loin en rassemblant l’ensemble des établissements existant sur les 28 communes métropolitaines.
Créer des synergies pour avancer
« Cela fait deux ans que le CHBC existe et de fil en aiguille, en échangeant avec les autres adhérents, j’ai été convaincu qu’il existe des synergies entre tous les hôteliers, explique Jean-Philippe Burgeat. Quelle que soit la typologie de l’établissement. Alors j’ai créé le Club Hôtelier Bordeaux Métropole il y a quelques semaines, en réunissant des propriétaires, des directeurs d’hôtels également… Aujourd’hui nous sommes une demi-douzaine à travailler sur l’éclosion du projet. »
Les 28 communes comptent 170 établissements et le patron de l’hôtel de Tourny espère bien en fédérer une large majorité. « Nous avons déjà reçu plus de 60 bulletins de réponse, se réjouit-il. Si nous arrivions à 100, ce serait extraordinaire ! La campagne d’adhésion a été lancée début mars, et nous organiserons normalement l’assemblée générale constitutive à la fin du mois d’avril. » Pour l’instant une trentaine d’hôteliers indépendants ont répondu à l’appel, mais aussi le groupe Accor (Mercure, Novotel, Ibis), le Radisson, Eklo ou encore le Hilton.
« Nous ne concurrençons pas les syndicats »
Surtout, Jean-Philippe Burgeat le martèle, la très jeune association n’a pas vocation à rivaliser avec les syndicats professionnels. « Je suis moi-même élu à l’UMIH, affirme-t-il. Non, l’idée est d’avoir une approche complémentaire. Eux négocient auprès du gouvernement sur divers sujets comme les protocoles de réouverture, la baisse de la TVA par exemple. Nous, nous voulons fédérer les professionnels et promouvoir notre territoire touristique, travailler main dans la main avec les collectivités et structures existantes comme l’Office de tourisme et congrès, Bordeaux Métropole ou le palais des congrès. »
Même si l’assemblée générale n’a pas encore eu lieu, les professionnels ont d’ores et déjà déterminé cinq thèmes principaux et le premier n’est autre que la promotion de leurs établissements. « Sur la métropole mais aussi en dehors. Je souhaite que nous ayons une commission dédiée aux grands événements par exemple, comme les Jeux européens du sport d’entreprise qui auront lieu en 2023 à Bordeaux. » Jean-Philippe Burgeat assure que le CHBM travaille dès à présent avec l’organisation pour « parler d’une seule voix ». « Car, reprend-il, lorsqu’une ville est candidate pour accueillir un grand événement, la question prioritaire est celle du logement. »
Vers une démarche environnementale collective ?
Parmi les autres thématiques prévues, celle de la représentativité. « Le bureau, une fois élu, sera le porte-parole des adhérents auprès des pouvoirs publics. Nous devons faire valoir le poids économique et social de nos établissements, savoir le préserver et s’en servir. » Le CHBM veut travailler sur le volet de la formation, en montrant aux jeunes diplômés « l’intérêt de travailler dans un établissement de la métropole. » Pour l’instigateur du projet, « nous devons faire plus que déposer une annonce de recrutement ». Également, le CHBM pourrait se positionner, à terme, comme un groupement d’employeurs. Il pourrait ainsi employer des salariés, qui pourraient travailler dans les différents établissements adhérents. « Pour les personnes en charge des petits travaux d’entretien, indispensables mais avec une charge de travaille fluctuante, cela pourrait être pertinent. »
Enfin en avril prochain le patron de l’hôtel de Tourny présentera sa candidature pour briguer le poste de président du Club Hôtelier. S’il est élu, il veut placer l’environnement au centre des préoccupations de la structure. « Je voudrais que l’on aille vers une démarche environnementale collective. L’industrie de l’hôtellerie, comme beaucoup d’autres, pollue. Nous nous devons de redéfinir nos métiers ! Et pourquoi pas, à terme, pouvoir annoncer que l’on est le premier club dont l’ensemble des membres ont entamé une réduction des plastiques à usage unique, ou une économie d’énergies ? »
Club Hôtelier Bordeaux Métropole
clubhotelier.bordeauxmetropole@gmail.com
06.16.23.48.71
