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Le CHU de Bordeaux lance un CFA pour renforcer son offre de formation

Écosystème
mercredi 29 juin 2022

Le CHU de Bordeaux forme chaque année 2.400 étudiants et 4.500 stagiaires. Crédits : CHU de Bordeaux

Le CHU de Bordeaux lancera en septembre 2022 un CFA, tourné vers trois formations : auxiliaire de puériculture, préparateur en pharmacie hospitalière et aide-soignant. L’hôpital espère nouer des liens avec des partenaires privés et publiques à la recherche d’apprentis.

Dès septembre prochain, le CHU de Bordeaux inaugurera un Centre de formation des apprentis (CFA), venant renforcer l’offre au sein de son Institut des métiers de la santé (IMS). Cet Institut est aujourd’hui le premier organisme de formation en santé de Nouvelle-Aquitaine, et accueille chaque année 2.400 étudiants et 4.500 stagiaires en formation continue. « Historiquement, il est composé de 13 écoles permettant de former des infirmiers, des aide-soignants, des auxiliaires de puériculture ou encore des manipulateurs radio », énumère Matthieu Girier, directeur des ressources humaines du CHU. Le souhait de l’hôpital, avec la création de ce CFA, est de poursuivre le développement de son école. « Il y a deux ans, nous comptions 1.900 étudiants, reprend Matthieu Girier. Progressivement, nous grandissons pour répondre aux défis des métiers de la santé. Il nous a semblé nécessaire d’ouvrir un centre de formation des apprentis, car le coût des études n’est pas forcément simple à financer pour tout le monde. »

Trois formations seront proposées. Pour devenir auxiliaire de puériculture (5 places en septembre et 20 en janvier), pour devenir préparateur en pharmacie hospitalière (20 places en septembre), et pour devenir aide-soignant (12 places en janvier). « Nous voulons communiquer auprès des employeurs pour identifier les collectivités, les structures privées ou tout autre établissement qui voudraient accueillir des apprentis en Nouvelle-Aquitaine, même si nous privilégions la Gironde », détaille le DRH. Si l’hôpital est plus, aujourd’hui, en discussion avec des collectivités, « nous sommes convaincus que nous pouvons répondre à une demande de recrutements d’établissements privés ».

Proposer des « métiers d’avenir »

Les apprentis seront formés durant un à trois ans, et arriveront sur le marché du travail en 2024 ou 2025. Des « métiers d’avenir », martèle notre interlocuteur, qui rappelle que le nombre de postes devrait considérablement augmenter ces prochaines années. « Il y avait 340.000 infirmiers diplômés d’Etat en 1990, il y en a 730.000 en 2022, et on tend vers le million d’ici 2030 ou 2035. » Ainsi, le CHU de Bordeaux pourrait, au fur et à mesure, intégrer d’autres formations, dans la santé comme dans les métiers de l’administration.

Cette annonce intervient dans un contexte difficile pour le CHU de Bordeaux. Depuis ce mardi 28 juin, les syndicats ont appelé le personnel soignant à une grève illimitée pour réclamer embauches et augmentations de salaire, alors que l’hôpital a déjà annoncé la fermeture estivale de 600 lits, pour soulager le personnel. « La situation n’est pas propre à Bordeaux, mais est essentiellement due au fait que le marché de l’emploi, historiquement, est très tendu dans la santé, tient à préciser Matthieu Girier. Je suis directeur des ressources humaines depuis 2011, et depuis 2011, on rencontre ces difficultés. La crise du Covid-19 a apporté des perturbations, et on espère retourner vers une situation plus satisfaisante dès 2023. »

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