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L’aéroport de Bordeaux inaugure sa « jetée internationale »

Écosystème
jeudi 07 octobre 2021

Patrick Seguin, président de la CCI Bordeaux-Gironde, et Simon Dreschel, président du directoire de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac - photo AL

L’aéroport de Bordeaux-Mérignac a inauguré jeudi le satellite 3 de son hall A. Une « jetée internationale » de près de 3.000m², labellisée HQE et dotée de quatre places de stationnement d’avion, censée incarner les nouvelles ambitions de l’infrastructure aéroportuaire en matière de qualité de service, de respect de l’environnement, et de soutien au développement du territoire.

Numérotées de 80 à 83, les quatre nouvelles portes d’embarquement du Hall A de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac sont entrées en service dans le courant de l’été. On y accède depuis le nouveau satellite 3, connecté au bâtiment principal par une longue passerelle vitrée. Équipé d’un duty free et d’un espace restauration, il est destiné en priorité au transit vers l’étranger, ce qui lui vaut le surnom de « jetée internationale ».

Dessiné par le cabinet Dufon Architectes (Floirac), ce nouveau satellite revendique un label HQE (Haute Qualité Environnementale), qui sanctionne ses performances énergétiques (consommation inférieure de 11% à celle d’un équipement répondant à la norme RT2012), son isolation phonique, la qualité de ses installations (éclairage LED à intensité variable, récupération d’eaux de pluie pour l’alimentation des sanitaires), et la valorisation des déchets de chantier. L’ensemble a justifié un investissement de 15 millions d’euros, décidé avant la crise, dans le cadre du plan stratégique de développement à cinq ans de l’aéroport.

Pour Simon Dreschel, récemment devenu président du directoire de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, son inauguration envoie un message résolument optimiste quant à l’avenir de l’infrastructure aéroportuaire. « L’énergie est là, on a des chantiers, on va les mener. On est résolument optimistes parce que le métier de l’aéroport c’est d’être au service de son territoire. On a bien conscience qu’aujourd’hui le territoire est dynamique, les entreprises ont envie de travailler, de se développer, les passagers ont envie de voyager, notre territoire est un terreau fertile, exceptionnel, et l’aéroport va suivre cette dynamique », a-t-il déclaré jeudi, se réjouissant par ailleurs de l’avancée des travaux d’extension de la ligne A du tramway, dont la desserte de l’aéroport devrait être opérationnelle début 2023.

3 millions de passagers en 2021

Concernant l’activité de l’aéroport, « tous les voyants sont au vert », estime Simon Dreschel, même si le trafic du mois d’août est resté 40% inférieur à celui enregistré en 2019. Sur l’année, la direction de l’aéroport reste sur une prévision de 3 millions de passagers, et estime toujours à trois ans le délai nécessaire pour revenir au niveau d’avant-crise.

Covid oblige, la direction de l’aéroport est revenue sur le plan d’investissement de 160 millions d’euros qu’elle avait acté en 2019. « Le Covid a perturbé nos projets, mais nous avons sacralisé les investissements environnementaux », précise Patrick Seguin, président de la CCI Bordeaux-Gironde qui est le deuxième actionnaire de l’aéroport derrière l’Etat et devant les collectivités (villes de Bordeaux et Mérignac, Bordeaux Métropole, région Nouvelle-Aquitaine).

A ce stade, l’aéroport reste prudent quant à la mise en œuvre des chantiers qui avaient été programmés, comme l’agrandissement du terminal Billi, dédié aux compagnies low cost, ou la création de l’ouvrage de jonction entre les terminaux A et B, gelés en raison de la crise sanitaire. « Ces projets peuvent revenir, ou évoluer. Notre maître mot, c’est l’adaptation. Nous gérons un patrimoine public, si la demande du territoire évolue, notre modèle évoluera », commente Simon Dreschel, qui maintient en revanche l’objectif affiché d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030. « L’aéroport est ambitieux en matière de programme environnemental, et je pense que ce contexte, qu’on a pu vivre, au-delà de nous pénaliser, parce que ça a été compliqué, nous a motivé à accélérer les choses ». Parmi les autres sujets de réflexion figurent le renforcement des services à destination de l’aviation d’affaires, le soutien aux entreprises locales, et le lancement d’études sur la question des vols de nuit, ainsi que sur la suppression de la piste secondaire.

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