Placéco Gironde, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

L’aéroport de Bordeaux cherche ses carburants durables

Demain
lundi 14 février 2022

Clermont-Ferrand fait partie des premiers aéroports français à avoir développé un avitaillement en biocarburants - crédit Vinci Airports

L’aéroport de Bordeaux-Mérignac lance un appel à manifestation d’intérêt visant à construire et développer son offre de carburants aéronautiques durables, avec l’objectif de débuter la distribution avant la fin de l’année 2022.

Récent signataire de la « déclaration de Toulouse » en faveur d’un transport aérien visant la neutralité carbone à l’horizon 2050, l’aéroport de Bordeaux-Mérignac se lance de façon plus opérationnelle dans le chantier des carburants aéronautiques durables (ou SAF, pour Sustainable Aviation Fuel). La société aéroportuaire vient ainsi de lancer un appel à manifestation d’intérêt visant à identifier le ou les partenaires industriels capables de l’aider à développer, à horizon fin 2022, une offre de distribution dédiée.

« L’objectif est de formaliser une feuille de route identifiant les conditions à réunir pour favoriser la montée en puissance et la distribution de SAF dès le second semestre 2022, s’agissant notamment : des circuits d’approvisionnement et les implications en matière de volume, des investissements d’infrastructure à envisager, des calendriers associés, de la tarification aux compagnies aériennes, de la flotte de véhicules d’avitaillement, des aides publiques éventuellement envisagées », indique l’aéroport. Il souligne par ailleurs son intérêt pour une offre capable de s’inscrire dans le développement d’une filière de production et d’approvisionnement de proximité, susceptible par exemple d’associer le Grand Port Maritime de Bordeaux.

L’appel à manifestation d’intérêt est ouvert jusqu’au 28 mars prochain. Au-delà des engagements pris par l’aéroport de Bordeaux en matière de transition écologique, il vise à répondre à l’évolution de législation française qui prévoit un mandat d’incorporation de 1% de biocarburants aériens dès 2022, puis un objectif de 2 % à horizon 2025 et de 5 % à horizon 2030. Deux aéroports français ont déjà mis en place d’une offre de SAF. Au Bourget, elle est assurée par TotalEnergies, qui a récemment adapté ses sites de La Mède en Provence et d’Oudalle en Normandie, pour produire des biocarburants à partir d’huiles de cuisson usagées. L’aéroport de Clermont-Ferrand a pour sa part signé un contrat d’avitaillement avec Air BP, la division spécialisée en carburants aéronautiques du groupe British Petroleum (BP).

Sur le sujet, lire aussi, Aéroport : l’impact carbone, « un combat qui ne se gagne pas seul »

Sur le même sujet