L’accélérateur Excellence Oenotourisme se prépare à accompagner 25 châteaux

Basé au château Haut-Piquat, à Lussac, Excellence Oenotourisme se donne encore deux semaines pour arrêter la liste définitive des participants à sa première promotion, composée de châteaux viticoles de Gironde, de Dordogne et du Lot-et-Garonne. L’accélérateur débutera ensuite, à compter du 7 mars, un cycle d’accompagnement sur cinq mois avec, au programme, 21 jours de formation, des ateliers de co-construction collaboratifs, des conférences et des rencontres avec les startups de la filière. « Nous essayons de construire une promotion équilibrée, avec une moitié de châteaux qui se sont déjà lancés dans l’oenotourisme, mais n’ont pas encore structuré leur démarche, et une autre moitié composée de domaines disposant déjà d’une équipe dédiée, mais qui souhaitent retravailler la construction de leur offre », explique Christophe Decogné, cofondateur de l'organisme de formation Vignes & Verres, qui lance Excellence Oenotourisme.

Objectif affiché ? Faire émerger à l’échelle régionale des châteaux leaders de l’oenotourisme, chacun à l’échelle de son terroir, pour susciter un effet d’entrainement auprès d’autres propriétés, et contribuer ainsi au développement général de la filière. « On a bien vu les effets positifs à Saint-Emilion, qui s’est réveillée il y a quelques années, on aimerait insuffler cette envie à d’autres territoires », explique Christophe Decogné. Bien que le projet soit monté sans subvention publique, le parcours d’accélération est gratuit pour les châteaux lauréats, grâce à une prise en charge financière de son volet formation par l’opérateur de compétences Ocapiat et le fonds d’assurance formation Vivea.

La partie accompagnement du programme sera assurée par Mathilde Leray, jeune diplômée de la formation en commerce du vin de Kedge Business School, passée par la case alternance et par le programme VTE (Volontariat territorial en entreprise) de Bpifrance avant de devenir associée au projet. « Une partie de l’accompagnement sera réalisée en distanciel, mais l’idée est vraiment d’aller sur le terrain, à la rencontre de chaque propriété, pour répondre aux questions au cas par cas et ajuster les choses au fur et à mesure », indique l’intéressée. Le château Haut-Piquat servira quant à lui de camp de base pour l’accélérateur, dont il accueillera certains événements. « J’ai rencontré son propriétaire Jean-Pierre Rivière il y a quelques années, qui m’a donné la possibilité d’utiliser son château, et son splendide domaine de 33 hectares non clôturés, à condition que j’y développe l’oenotourisme », se souvient Christophe Decogné.

En octobre dernier, Mathilde Leray faisait partie des quatre étudiants, membres du programme VTE, à présenter leurs projets face au président de la République lors de la conférence BIG21 organisée par Bpifrance. L’accélérateur y gagne comme parrain Patrice Bégay, le directeur exécutif communication de la banque publique d’investissement. Il a également reçu un accueil favorable des institutions locales, à l’image du Comité régional du tourisme de Nouvelle-Aquitaine, dont la présidente, Christelle Chassagne, a pris la parole lors de son inauguration. De quoi donner des ailes aux deux fondateurs d’Excellence Oenotourisme, qui se verraient bien décliner leur projet vers d’autres territoires viticoles après avoir fait leurs preuves en Nouvelle-Aquitaine. « Notre première ambition, c’est de réaliser un projet utile et économiquement cohérent », tempèrent-ils.